5 nouvelles mesures anti-tabac proposées par un député
Le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert de la République En Marche a détaillé cinq mesures pour lutter contre le tabac qu’il entend proposer pour le prochain projet de Loi de Finances (PLF) et du financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).
1. Imposer aux cigarettiers de lutter contre le commerce parallèle
Vous le savez, le paquet de cigarettes devrait atteindre les 10 euros prochainement au rythme d’une augmentation d’un euro par an, ce qui attire de plus en plus de clients dans le marché parallèle et illégal des cigarettes. Or, d’après le député, ce sont les cigarettiers qui organisent et alimentent le trafic via notamment des « Illicit White », des cigarettes qu’ils fabriquent mais ne commercialisent pas officiellement. Cela représente un manque à gagner de 3 milliards par an pour l’État. Le député lutte donc pour une traçabilité indépendante du tabac, qu’il souhaite étendre au tabac chauffé et à la vape.
2. Condamner financièrement les cigarettiers lorsqu’ils manipulent les chiffres et rapports sur le tabac
Le député explique que les fabricants de tabac « n’hésitent pas à diffuser des études, des chiffres, des statistiques, souvent totalement inventés ou bidonnés, mais qui, repris par les médias, font le buzz, et peuvent influencer les pouvoirs publics ». Il souhaite les faire condamner pour ça.
3. Lutter contre la pollution des mégots
Six mille milliards (6 000 000 000 000) de cigarettes sont fumées chaque année dans le monde, dont 65 milliards rien qu’en France (vous pouvez vous amuser à faire la conversion par habitant…). Cela représente des milliards de mégots dans la nature et François-Michel Lambert entend faire travailler les cigarettiers sur ce problème. En effet, un mégot met jusqu’à 12 ans pour se dégrader entièrement. Durant cette période, il aura libéré environ 4000 substances, parmi lesquelles de nombreuses substances toxiques. Il propose « la création d’une contribution environnementale payable par les seuls cigarettiers, d’un montant à définir par le Parlement, mais qui pourrait être de 2 à 5 centimes par paquet de cigarettes ».
4. Prendre en charge la prévention contre le tabagisme
Le député souhaite également l’arrêt de l’utilisation du budget de l’État pour la prévention contre le tabac. « Les contribuables et assurés sociaux, et notamment les non-fumeurs, n’ont pas à financer les conséquences d’un produit aussi addictif que le tabac. Je propose donc que seuls les cigarettiers abondent ce fonds de prévention ». Il souhaite que ce fonds soit doté de 50 à 100 millions d’euros par an.
5. Assurer la hausse de la rémunération des buralistes
Il y a 25 000 bureaux de tabac en France. Le député propose par ailleurs que 11% du prix d’un paquet soit reversé aux buralistes, ponctionnés sur les marges des cigarettiers.