La crise financière comme moyen de sevrage tabagique en Grèce

En 2009, la Grèce était le plus gros fumeur des pays européens. Quelques années ont suffit pour inverser cette tendance. En effet, près de 42 % des grecs se déclaraient fumeurs en 2009, contre 27,1 % en 2017. Ainsi, entre 2007 et 2016, le nombre de cigarettes consommées dans le pays a quasiment diminué de moitié. Il est passé de 35,1 milliards à 17,9 milliards.

Jusqu’alors, les réticences étaient nombreuses face au plan de lutte antitabac. L’interdiction de fumer dans les lieux publics, annoncée en Grèce en 2002, n’avait jamais été réellement appliquée. En 2014, la vice-ministre de la santé avait d’ailleurs rapporté au Parlement des cas de tabagisme au sein des services de santé.

Dépassant de loin les résultats des campagnes de lutte antitabac, ce revirement de situation serait directement lié à la crise financière que connaît le pays.

Des raisons financières à l’origine de la diminution du tabagisme

grèceLa crise financière qui sévit depuis quelques année en Grèce, a considérablement réduit le niveau de vie de la population. Les grecs ont ainsi dû modifier leurs dépenses prioritaires, le tabac n’en faisant pas partie.

Alors que les anciens diminuent leur consommation de tabac, les jeunes sont de moins en moins nombreux à commencer à fumer. Comme le souligne le sociologue Aliki Mouriki, ce choix de ne pas fumer n’est pas tant lié à des raisons sanitaires. Il est plutôt lié à des raisons économiques.

Panagiotis Behrakis, acteur de la lutte antitabac en Europe, se réjouit de ce recul du tabagisme en Grèce. Si la consommation de tabac reste élevée par rapport aux autres pays européens, Behrakis estime que « ce n’est qu’une question de temps » avant que la Grèce rejoigne le taux de tabagisme de ses compatriotes européens.

Pauline

Pauline est connue à BlogVape pour son palais. Amatrice d'e-liquides rares et pro du marché, elle vape avant-tout pour les saveurs.

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