La taxation des e-liquides en Hongrie revue à la baisse
- Jean-Pascal
- 30 mai 2024
- 0
Le 15 mars 2024, et comme bon nombre de pays Européens avant elle, la Hongrie votait l’application de la directive européenne TPD (Tobacco Products Directive).
En interdisant la vente à distance des cigarettes électroniques ou e-liquides, mais aussi en étant un des rares pays à proscrire tout arôme comme le menthol ou les fruits mais aussi les saveurs classiques (mise en place prévue en 2020), la Hongrie se positionnait parmi les pays les plus sévères envers la vape.
Cette interdiction des saveurs faisait écho à une recommandation de l’Institut National de Pharmacie et de Nutrition Hongrois (OGYÉI). Selon cet institut : “les équipements imitant les cigarettes, comme les cigarettes électroniques et les flacons de recharge ne devraient pas contenir d’arômes ». De plus, les frais de notification nécessaires afin de vendre des produits conformes sur le marché hongrois étaient extrêmement élevés.
En ce qui concerne la taxation, le parlement devait voter un texte de loi qui prévoyait une augmentation graduelle de la taxe sur les e-liquides. Et ce quelle que soit la concentration en nicotine des produits. De 55 HUF par millilitre aujourd’hui jusqu’à 70 HUF dès le mois de juillet. Soit une augmentation de près de 28%. Mais le parlement a finalement décidé d’abroger ce texte de loi. Ainsi, il a choisi d’exempter les e-liquides sans nicotine de taxe et de fixer la taxation sur les e-liquides avec nicotine à 55 HUF par millilitre.
Pour autant, ce geste en direction de l’industrie de la vape et des vapoteurs hongrois ne suffit pas.
le parlementaire Istvan Svazay exprime ainsi son désaccord avec cette taxation. Pour lui, « ces dispositifs offrent une alternative plus saine aux cigarettes ».
La lutte contre le tabagisme en Hongrie
La Hongrie est aujourd’hui en peine dans la lutte contre le tabagisme. Il y a ainsi 33% de fumeurs au sein de la population adulte. Les dépenses du gouvernement hongrois pour soigner les malades du tabac sont abyssales. Ces dépenses seraient de 250 millions d’euros supérieures aux revenus de la taxation du tabac (source : Daily News Hungary).