Le tabac identifié comme cause majeure d’incendies
Les incendies de forêts font reparler d’eux en période de canicule. Et l’une des causes de ces catastrophes, comme récemment évoquée dans la presse, serait le tabac. En effet, même si viennent à l’esprit en priorité les risques sanitaires liées au tabac, comme le cancer et les maladies cardio-vasculaires et pulmonaires, son implication dans les départs de feux est indéniable, puisqu’il serait la principale cause d’incendies en Europe.
Tabac et incendies : une longue histoire
Ce phénomène n’est pas nouveau puisque, selon Médiapart, l’histoire regorge de ravages causés par la cigarette. L’une d’elle aurait, par exemple, déclenché l’incendie le plus meurtrier de France, en 1949, causant 82 décès et détruisant une bonne partie des Landes. Plus récemment, en juillet 2024, un seul mégot, jeté par un automobiliste, a embrasé 800 hectares dans le Sud-Est de la France.
Les exemples se multiplient et concernent également des usines, des avions, ou des habitations. Ainsi, dès le Moyen-Âge et jusqu’au XVIIe siècle environ, des milliers de maisons ont disparu sous les flammes causées par le tabac, parfois jusqu’à la disparition de villes entières. Le changement de matériaux de construction des maisons ainsi que les moyens de détection de fumée ont, depuis, permis de contenir la plupart des départs de feux pour réduire le nombre d’incendies.
La cigarette est désormais interdite dans les lieux confinés, tels quel les avions ou encore des lieux publics (restaurants). Elle est également bannie dans les endroits contenant des substances inflammables (usines), diminuant notablement le risque d’incendies.
Quelles solutions pour les fumeurs ?
- Pour les habitations, exposées au risque d’incendies domestiques, l’exemple type étant la cigarette au lit. On ne peut que conseiller l’utilisation de détecteurs de fumée. Ils sont encore trop rares, notamment chez les fumeurs, malgré leur obligation en France.
- L’utilisation des cigarettes électroniques est bien évidemment une alternative à considérer. Elle limite les risques d’incendie mais aussi les risques pour la santé.
- Enfin, des cigarettes qui s’enflammeraient moins vite, les RIP, pourraient également offrir une alternative. Ces cigarettes sont destinées à diminuer le passage d’oxygène et donc à réduire le risque d’incendie. Ce dispositif semble déjà avoir fait ses preuves dans les pays l’ayant adopté. Il a ainsi permis de réduire de près de deux tiers les incendies déclenchés par le tabac.
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