Indonésie : une taxe de 57% sur la vape
Présentée comme une alternative révolutionnaire au tabac, la cigarette électronique donne pourtant lieu à débat depuis son apparition. Malgré un risque bien inférieur pour la santé, notamment de développer un cancer, l’e-cigarette ne fait pas l’unanimité partout. Encore controversée en Russie ou en Inde par exemple, elle est également interdite dans les lieux publics new-yorkais. C’est désormais au tour de l’Indonésie de mettre ses limites autour de ce dispositif.
L’Indonésie compte environ 250 millions d’habitants. Parmi eux, 35 % sont fumeurs selon les données de l’American Cancer Society. En dépit de ce fléau, l’état indonésien n’a pas rejoint la CCLA (Convention Cadre de Lutte Antitabac) de l’OMS. De même, le développement de la vape n’a pas soulevé l’élan du gouvernement indonésien qui a, en premier lieu, annoncé son interdiction.
Une taxe sur la vape plutôt que son interdiction
Le gouvernement indonésien a récemment fait paraître sa décision de taxer le marché des produits du vapotage, plutôt que d’interdire formellement la vape. Cette taxe d’accise de 57 % prendra effet dès le 1er juillet 2018, augmentant ainsi le prix de l’e-cigarette et de ses accessoires.
Le directeur général des douanes et des accises, Heru Pambudi, s’est expliqué sur cette décision. Il fait un lien un lien direct avec le tabac. Le gouvernement estime, en effet, que la cigarette électronique doit être soumise à une taxe, au même titre que l’est la cigarette traditionnelle. Heru Pambudi explique que les liquides utilisés dans la vape sont confectionnés à base de tabac, d’où cette décision.
Si cette taxe devrait générer des recettes supplémentaires pour l’état indonésien, Pambudi se défend qu’il s’agisse là de sa volonté initiale.
Selon lui, le gouvernement entend surtout limiter l’utilisation de la cigarette électronique. Ce dispositif récent entraîne encore quelques réticences de par l’absence de recul sur ses réels bienfaits pour la santé. Pour autant, les dernières études sont prometteuses.