Prisons britanniques : l’interdiction de fumer et de vaper fait monter la violence
La Grande-Bretagne fait beaucoup parler d’elle en ce moment avec une actualité vape très riche. Malheureusement, il n’y a pas que des bonnes nouvelles.
Au cours du mois de juin 2024, l’administration pénitentiaire britannique a pris une décision qui ne ravit pas les détenus. Désormais, le tabac mais aussi la vape sont formellement interdits dans les prisons.
Les experts dans le domaine de la détention avaient mis en garde sur le fait que ce genre de décision risquerait d’augmenter les violences. En effet, un projet-pilote a été mené l’année dernière au sein de 21 prisons de Grande-Bretagne. Cette expérience ne s’est pas révélée concluante en la matière et, pire, a soulevé de très sérieuses préoccupations. L’interdiction nationale a néanmoins officiellement pris effet le 31 août 2024.
Une interdiction qui heurte la sensibilité des détenus
Au début de l’expérience, l’interdiction de fumer et de vaper se déroulait sans trop d’encombre. Seule une légère hausse de la violence a été constatée au cours des premiers jours. Mais l’univers carcéral doit faire face au quotidien à des problèmes de surpopulation et de sous-dotation en personnel. Entre dépression et automutilation, la nouvelle interdiction de fumer n’a fait qu’exacerber les difficultés existantes. Les détenus forcés d’arrêter de fumer se sont sentis encore plus stressés.
Ainsi, une émeute anti-tabac a éclaté à la prison de Birmingham le 3 septembre dernier. D’autres ont également eu lieu à Cambridgeshire, Huntingdon et au Pays de Galles. En 2016, les escouades anti-émeutes ont dû intervenir dans les prisons 40 fois par mois en moyenne afin de mettre un terme à des incidents d’indiscipline en concertation.
Cela fait plusieurs années que les prisons du Royaume-Uni souffrent de surpeuplement. Aujourd’hui, la situation des prisons est dramatique. Certes, l’interdiction de fumer et de vaper n’est pas seule responsable, mais elle n’a fait qu’empirer la situation.