Une taxe sur les mégots est-elle envisageable ?
Depuis une semaine, une rumeur court chez les fabricants de cigarettes. Il serait possible qu’une nouvelle taxe vienne nuire à leur profession. Et cette fois-ci, les mégots sont dans la ligne de mire. Après la hausse du prix des paquets de cigarettes, il s’agit-là d’un véritable coup de massue.
Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, tient à rassurer les cigarettiers. Elle était invitée sur le plateau de LCI en ce jeudi 26 avril et confirme qu’il n’y a jamais été question de créer une taxe sur les mégots. En revanche, les fabricants de cigarettes devront s’organiser.
Interviewée par Christophie Jakubyszyn, Brune Poirson estime que des mesures sont effectivement à prendre. Véritables fléaux pour la Planète, les mégots sont près de 30 milliards à être disséminés dans la nature tous les ans. Il faut savoir qu’un seul de ces détritus pollue des dizaines de litres d’eau. De plus, une quinzaine d’années est nécessaire pour qu’il puisse être complètement biodégradé. Par conséquent, le ramassage des mégots est obligatoire et demeure actuellement à la charge des communes.
Déclencher une prise de conscience auprès des fumeurs
Dans un souci environnemental, un prélèvement apparaît comme étant la meilleure solution pour financer le ramassage des mégots qui jonchent le sol. Néanmoins, le gouvernement affirme qu’une taxe n’est 
pas utile dès l’instant où les fabricants de cigarettes participent au coût du ramassage. En ce sens, la secrétaire d’État en charge de la transition écologique suggère l’idée d’une éco-contribution.
Pour le cigarettier Philip Morris France, il ne s’agit rien d’autre qu’une nouvelle hausse sur le prix du tabac. Certes, il est primordial que les fumeurs se responsabilisent et prennent conscience qu’ils ont tous un rôle à jouer dans la protection de l’environnement. Mais selon le célèbre industriel américain, ce type de projet ne résoudra pas le problème. Encore moins après l’augmentation récente du prix des paquets de cigarettes.
