Les anciens fumeurs encore menacés par le cancer du poumon
- Jean-Pascal
- 10 juin 2018
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Arrêter de fumer n’élude pas tous les risques pour la santé. Une étude américaine le prouve en s’intéressant à la fréquence des cancers du poumon chez les anciens fumeurs. Les personnes ayant arrêté de fumer depuis des années y sont encore sujettes. Les anciens fumeurs ont d’ailleurs trois fois plus de chances de développer un cancer du poumon.
L’étude a été réalisée dans le centre médical de l’Université Vanderbilt (Tennessee). Ses résultats viennent d’être publiés par le Journal of the National Cancer Institute. Ils contredisent l’idée reçue selon laquelle les anciens fumeurs sont hors de danger pour les maladies liées au tabac.
Près de 9000 patients ont été suivis pour cette vaste étude. L’analyse s’est étalée sur plus de 30 ans. Ont été recensés 284 cas de cancers du poumon. A 93 %, les malades étaient de gros fumeurs, ayant parfois arrêté la cigarette depuis longtemps.
Des risques qui diminuent au fil des ans
L’étude de l’Université Vanderbilt permet de constater que les chances de développer la maladie baissent avec le temps. Durant les cinq premières années après l’arrêt, les risques diminuent donc de 39 %. Le pourcentage baisse par la suite mais le risque demeure réel. Après 25 ans d’arrêt, les ex-fumeurs ont un risque trois fois plus important d’avoir un cancer du poumon.
Jusqu’ici, on considérait que les risques de cancer du poumon étaient faibles 15 ans après l’arrêt du tabac. Les résultats de cette étude prouvent le contraire. Parmi le panel de personnes suivies, 40 % des malades avaient arrêté de fumer depuis au moins 15 ans. La vigilance est de mise pour tous les anciens fumeurs.
Ces nouvelles données permettent en conséquence de mieux comprendre les dégâts causés par le tabac sur l’organisme. Les substances toxiques inhalées par ce biais représentent un véritable danger sur le long terme. Il apparaît donc important de se tourner vers les substituts nicotiniques afin d’arrêter sa consommation de tabac.