Agnès Buzyn en lutte contre les « coffee shops »
On la connaissait opposée aux dérivés du tabac, Agnès Buzyn, actuelle ministre de la Santé, se lance dans un nouveau combat. C’est désormais le cannabidiol ou CBD, une forme de cannabis dénuée de sa substance psychotrope, le THC, qui est au coeur de toutes les attentions. Cette substance, utilisée dans certaines cigarettes électroniques, est désormais disponible à la vente sous forme d’herbe à fumer ou de résine et ce, en libre accès aux consommateurs.
N’en convienne à Agnès Buzyn, ce cannabis « light » est délivré en toute légalité dans des coffees shops qui fleurissent actuellement partout en France. Cette légalité reste toutefois relative, ce que ne manque pas de souligner Agnès Buzyn, compte-tenu de l’absence de loi interdisant formellement la vente de ce produit.
Des coffee shops profitant d’une impasse dans la loi
Officiellement, le chanvre contenant moins de 0,2 % de THC est autorisé à la vente comme à la consommation. Néanmoins, les boutiques vendant cette nouvelle forme de cannabis ne se vante pas de dire que la loi l’autorise uniquement sous forme de plante. Or, ces boutiques le proposent sous forme de feuilles séchées à fumer, de e-liquides pour cigarettes électroniques, de produits à inhaler ou encore sous formes de sucreries.
Rien n’est, en effet stipulé concernant les substances contenant une faible teneur en THC. Face à cette impasse, le parquet de Paris a donc décidé d’ouvrir une enquête, confiée à la brigade des stupéfiants et du proxénétisme afin de mettre au clair cette histoire.
Pour l’heure, Agnès Buzyn ne lance aucune accusation claire envers les coffee shops qui profitent de ce marché fructueux. Elle reconnaissait, il y a quelques jours sur l’antenne radio RTL, le flou régnant autour de l’autorisation du THC à teneur inférieure à 0,2 %. Cette dernière engage donc un travail de réflexion avec la répression des fraudes afin de redéfinir les limites de la commercialisation du cannabis.