IQOS : Philip Morris arrête une campagne de promotion douteuse
Ces dernier mois, les cigarettiers font face à une diminution globale des ventes de tabac dans le monde. Pour y remédier, les alternatives à la cigarette sont privilégiées par le Big Tobacco. Dans ce domaine, c’est le dispositif de tabac chauffé IQOS de Philip Morris qui a bénéficié du plus de publicité. Une campagne d’influence vient cependant d’être stoppée récemment.
Les relations floues entretenues par les géants du tabac et les influenceurs ont déjà été dénoncées l’année dernière. Une enquête internationale menée par le professeur Robert V. Kozinets avait révélé les méthodes des fabricants. Des influenceurs populaires sur Instagram étaient rémunérés pour de la publicité déguisée et illégale concernant les cigarettes.
Une nouvelle enquête de l’agence Reuters confirme que Philip Morris International persiste dans ses pratiques douteuses. Pour toucher les jeunes, le fabricant a choisi des ambassadeurs faisant la promotion de l’IQOS sur les réseaux sociaux. Problème : certains ont moins de 25 ans, l’âge minimum légal selon l’entreprise pour ses campagnes.
Les adolescents comme cible principale
Parmi ces ambassadeurs figure l’influenceuse russe Alina Tapilina, âgée de 21 ans au moment de sa rémunération par Philip Morris. Celle-ci a largement promu l’IQOS auprès d’un public d’adolescents qui en ignorait les dangers. Face à la polémique, le groupe Philip Morris a décidé de suspendre sa campagne d’influence autour de l’IQOS.
La question de la publicité du tabac à destination des mineurs est un sujet particulièrement sensible à l’heure actuelle. Accusée d’incitation au tabagisme chez les jeunes, l’entreprise pourrait s’attirer les foudres de la FDA. Protéger les mineurs du tabac (et de ses alternatives) est devenu le cheval de bataille de l’organisme américain.
Rappelons enfin que l’IQOS ne constitue en rien une alternative moins dangereuse au tabac comme la cigarette électronique. Aucune étude de santé n’a prouvé son efficacité réelle.