L’IQOS dangereux pour la santé ?

 L’IQOS dangereux pour la santé ?

photo: Vaping360

Depuis quelques mois, les cigarettiers tentent par tous les moyens d’élargir leur gamme de produits. L’idée est de proposer des alternatives au tabac pour ne pas se laisser déborder par les fabricants de cigarettes électroniques. Dans ce cadre, l’IQOS est un produit phare, dont les effets sur la santé pourraient être plus nocifs qu’annoncé.

Philip Morris cherche à promouvoir fortement l’IQOS. Ce dispositif de tabac chauffé ne présenterait aucun risque sanitaire et serait donc une alternative sûre à la cigarette. Pourtant, l’ONG suisse la Croix-Bleue a réalisé une étude auprès d’un laboratoire indépendant qui invalide cette théorie.

Ainsi, il a été prouvé que des éléments toxiques s’en dégagent avec un filtre chauffé à au moins 100 °C. Or, l’IQOS peut chauffer jusqu’à 300 à 350 °C ! Ces particules nocives, les isocyanates, ont un effet particulièrement néfaste sur la santé.


Un problème reconnu par Philip Morris

Les isocyanates sont des substances dont la toxicité est bien connue. Présentes dans les solvants et certaines peintures industrielles, elles ne doivent ni être inhalées, ni toucher la peau. Elles provoquent des lésions oculaires, de l’asthme et de la bronchite chronique, ainsi que de l’eczéma.

Alerté, le cigarettier américain n’a pas nié les résultats de l’étude. Cependant, le porte-parole de Philip Morris a assuré que la toxine n’était pas inhalée en utilisant l’IQOS. Il a également jugé que les conditions présentes en laboratoire n’étaient pas « réalistes ». Selon la firme, « presque toutes les substances cancérigènes » sont éliminées par le tabac chauffé.

Une argumentation étrange, qui pose évidemment question. Pourquoi ne pas avoir averti le grand public de la présence d’isocyanates ? Des tests ont-ils été menés en amont par Philip Morris ? Plus que jamais, la cigarette électronique demeure une alternative la plus sûre au tabac que le tabac chauffé.

Jean-Pascal

Jean-Pascal est le scientifique de l'équipe BlogVape. Ancien journaliste médical, il a trouvé dans la vape un moyen d'arrêter de fumer qu'il souhaite désormais transmettre.

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