Projet de fusion entre Altria et Philip Morris
Les deux géants du tabac ont annoncé récemment une possible alliance. Ce rapprochement stratégique permettrait de générer une puissance économique pesant plus de 200 milliards de dollars.
Aujourd’hui, le capital boursier des deux sociétés est équivalent : 90 milliards pour Altria et 120 milliards pour Philip Morris mais l’avenir des deux firmes dépend de l’impact économique de la e-cigarette et des produits assimilés sur les marchés américains et internationaux.
En 2008, Altria avait décidé de se séparer de Philip Morris sous la pression des actionnaires désireux augmenter leur dividende. Altria s’était alors focalisé sur le marché américain avec son produit-phare : les cigarettes Marlboro alors que Philip Morris s’était concentré sur l’international. La fusion possible entre les anciens partenaires est largement commentée dans la presse économique et la bourse a déjà réagi à cette annonce.
Les conséquences de la fusion entre les deux majors du tabac
Le chiffre d’affaires d’Altria avait chuté de 0,8% en 2018. Mais, la société américaine avait déjà commencé à anticiper l’explosion des ventes de e-cigarettes et produits assimilés. Fin 2018, Altria avait acquis près du tiers du capital de la Juul Labs. Dans le même temps, les bénéfices de Philip Morris ont été boostés par l’essor des cigarettes électroniques et son nouveau dispositif sans fumée, le IQOS a reçu l’autorisation de mise sur le marché américain. L’appareil devrait être commercialisé par Altria prochainement.
L’avenir des deux sociétés sera conditionné par le marché de la vape. Or, aux USA, les dispositifs de vape subissent fréquemment les foudres de la FDA. Certaines villes comme San Francisco ont même interdit la vente des cigarettes électroniques.
À l’heure actuelle, les pourparlers sont engagés entre les deux géants mais aucune décision n’a été prise de manière définitive. Mais l’annonce d’une possible fusion entre les deux sociétés a fait réagir la bourse. Le titre d’Altria a bondi de 8 % à Wall Street alors que dans le même temps, Philip Morris voyait ses actions perdre environ 7%.