Chute du tabagisme : un plan de restructuration chez BAT
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Si l’essor du vapotage a fait chuter le taux de tabagisme, il fallait s’attendre à ce que cela ait des conséquences. Les géants du tabac, contraints de réduire leurs activités, ont, de fait, vu considérablement chuter leur chiffre d’affaire. Et ce phénomène n’est pas sans répercussion sur l’industrie du tabac, contrainte de réaliser des coupes budgétaires.
Parmi les géants du tabac particulièrement touchés par la crise, British American Tobacco vient d’annoncer ses nouvelles mesures. L’entreprise britannique vient ainsi d’annoncer la suppression de 2300 emplois au sein de son groupe. Ce plan de restructuration devrait prendre environ 6 mois, pour s’achever en janvier 2020.
BAT se veut rassurant face à sa restructuration
Si un plan de restructuration est un désastre pour ses employés, BAT se veut rassurant envers ses effectifs. L’entreprise souligne qu’avec ses 55 000 salariés à travers le monde, cette suppression d’emplois ne représente que 5 % de son effectif. Le groupe souligne que les suppressions porteront essentiellement sur des postes à responsabilité, protégeant ainsi les postes plus modestes. L’objectif sera alors de simplifier l’organisation hiérarchiques de l’entreprise.
Ses concurrents directs, Philip Morris International et Altria, réenvisagent une fusion pour contrer la chute de ventes de cigarettes. BAT, lui, projette d’investir davantage dans le marché de la cigarette électronique pour relancer ses bénéfices. Jack Bowles, nouveau directeur général de BAT, entend ainsi atteindre les 5 milliards de livres de chiffres d’affaire d’ici 2024.
Si Bowles est donc plein d’ambitions malgré le coup dur dune restructuration, il devrait rapidement se heurter aux mesures anti-vapotage. Le président Trump vient, en effet, d’annoncer l’interdiction prochaine des e-cigarettes aromatisées aux Etats-Unis. BAT devra donc multiplier les stratagèmes pour pouvoir s’imposer et perdurer pour s’imposer sur ce marché si controversé.
