Une nouvelle étude alarmiste à la méthodologie risible
- Jean-Pascal
- 14 octobre 2019
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Alors que la vape est actuellement au cœur de nombreuses polémiques, une nouvelle étude vient assombrir le tableau. Après avoir mise en cause dans des cas de maladies pulmonaires, la vape est désormais accusée de contenir des métaux lourds.
C’est ce que révèle une nouvelle étude de Monique Williams et Prue Talbot de l’Université de Californie parue dans la revue Nature. Celle-ci conclut que certaines e-cigarettes, notamment les plus puissantes, émettent des particules métalliques toxiques. Si ces résultats apparaissent alarmants, ils ne seraient toutefois pas à prendre au pied de la lettre.
Une méthodologie remise en cause
Face à de tels résultats, il paraissait important de vérifier la méthodologie de cette étude. Or, celle-ci a de quoi affoler tout scientifique qui se respecte puisqu’elle n’a rien de réaliste. Pour exemple, l’étude a été menée à partir de modèles d’e-cigarettes devenus obsolètes, qui ne représentent pas le mode de consommation actuel.
Un autre point qui peut être souligné est le voltage utilisé pour l’étude. Alors que les résistances des e-cigarettes chauffent de 3,5 à 4,3 volts, le voltage utilisé était de 4,8 volts. Encore une donnée qui ne reflète pas la réalité du vapotage et qui a pu dégrader le matériel.
Enfin, l’usage de la vape a été expérimentée sur une machine à fumer, soit un robot qui « vapotait » en continu. Nous sommes donc bien loin d’une étude qui aurait été réalisée sur des consommateurs réels, avec un vapotage irrégulier et contrôlé. Il y avait fort à parier qu’en laissant une vapoteuse chauffer en continu, sa résistance présenterait un danger de dégradation.
Cette étude vient remettre en doute l’impartialité de ses chercheurs et mériterait d’être renouvelée auprès de consommateurs humains. Une recherche réalisée en double aveugle sur du matériel vendu en grande consommation serait plus réaliste et ses résultats plus fiables.
Ainsi, devant des preuves irréfutables de la dangerosité de la vapoteuse, nous ne pourrions que nous rendre à l’évidence. Or, ce n’est jamais arrivé. Cette étude ne repose finalement sur aucune preuve scientifique solide puisque ses résultats sont biaisés par sa méthodologie douteuse.