Mois Sans Tabac : la cigarette en France, devenu ringarde ?

À l’approche du mois de novembre, il est grand temps de ranger son briquet pour le Mois sans tabac. Cette opération, lancée en 2016 à l’initiative de Marisol Touraine, ministre de la santé de l’époque, connaît un véritable succès. Son principe est simple : proposer aux fumeurs de se lancer le défi d’arrêter de fumer pendant un mois. L’objectif est, évidemment, que ce sevrage se poursuive une fois le mois de novembre terminé.

Trois ans après son lancement, près de 1,6 millions de fumeurs ont arrêté le tabac. Cette baisse massive du tabagisme est une victoire pour le gouvernement qui lutte sans relâche contre ce fléau. Le Moi(s) sans tabac vient donc compléter des mesures anti-tabac drastiques qui commencent à faire leurs preuves.

 

Le tabagisme en voie de disparition ?

Nombreux sont les fumeurs à s’être sevrés depuis la hausse du prix du paquet de cigarettes. Annoncé à un tarif de 10 euros pour 2020, le paquet est désormais en moyenne à 9,10 euros. Cette nouvelle hausse de 50 centimes, assumée par le gouvernement, devrait dissuader les fumeurs les plus résistants. Ils sont encore 12 millions de fumeurs en France que le gouvernement espère bien détourner de cette consommation néfaste.

Maria Melchior, épidémiologiste à l’Inserm se réjouit également de l’impact des images chocs désormais présentes sur les paquets neutres. Celles-ci auraient ainsi permis une véritable prise de conscience du danger présenté par le tabac. S’il reste ainsi du chemin à faire, ces premières mesures ont, pour l’heure, eu un effet significatif sur le tabagisme.

Les anciens fumeurs se sont ainsi détourné de leur consommation, jugée démodée, au profit de la cigarette électronique. Le tabac bénéficie d’une image négative, notamment chez les plus jeunes, qui sont moins nombreux à essayer ce produit. On pourrait donc être devant la création d’une nouvelle génération non fumeuse. C’est, en tout cas, l’objectif du gouvernement qui espère une France sans fumeurs d’ici 2032.