USA : interdiction de la vape, une perte potentielle de 150 000 emplois évitée de justesse
Encore controversée il y a quelques mois, la vape et, plus particulièrement ses arômes, sont désormais menacés d’interdiction. Jugés trop attractifs pour les mineurs, les incitant à vapoter, les e-liquides aromatisés pourraient être supprimés aux Etats-Unis. Trump l’a annoncé en septembre, sous couvert de vouloir protéger les plus jeunes du vapotage.
Le débat autour du vapotage oppose, depuis son arrivée en 2010, deux camps. Celui des partisans de cette pratique voient en la vape une alternative solide au tabagisme. À l’inverse, ses opposants craignent des répercussions sanitaires du vapotage et une potentielle dépendance des mineurs. Ces derniers ont vu leurs arguments appuyés par le récent scandale autour de lésions pulmonaires supposées provoquées par la vape. De plus, le taux d’adolescents vapoteurs serait en pleine expansion, estimé à 27,5 % en 2019.
L’interdiction des arômes menace l’économie américaine
Pour autant, cette nouvelle mesure restrictive, déjà mise en oeuvre dans plusieurs états, ne sera pas sans conséquences. Outre réduire les possibilités de sevrage tabagique, elle pourrait avoir des répercussions économiques désastreuses. Les acteurs de l’industrie de la vape estiment une perte de 8,4 milliards de dollars. De plus, celle-ci s’accompagnerait de la suppression de plus de 150 000 emplois au sein de ce marché.
Si Trump ne fait généralement pas dans la demi-mesure, il semble prêt à entendre les défenseurs de la vape. Il a d’ailleurs récemment rencontré les représentants de l’industrie du vapotage afin de trouver un terrain d’entente. Ces derniers font des efforts pour limiter l’accès des mineurs à leurs produits. Ils ont, par exemple, déjà arrêté les publicités liées à leurs produits. Certaines marques de vapotage ont également participé à des campagnes de sensibilisation dédiées aux jeunes.
Leur souhait est de maintenir les milliers d’emplois menacés, en trouvant d’autres alternatives à une restriction massive. Ils sembleraient d’ailleurs que Trump fasse marche arrière petit à petit.
