Le tabagisme passif : un fléau toujours présent en France
- Jean-Pascal
- 25 février 2020
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Santé Publique France vient de faire un constat inquiétant. Les Français restent encore très exposés au tabagisme passif malgré les réglementations mises en place ces dernières années. L’inhalation involontaire de la fumée de cigarette est reconnue pour être aussi nocive pour la santé que le tabagisme actif.
La fumée de cigarette est un concentré de 4 000 substances dont 250 ont été reconnues comme nocives et 69 sont classées comme cancérigène. D’après l’OMS, 600 000 décès par an dans le monde sont imputables au tabagisme passif. Les enfants sont particulièrement exposés à cette menace, souvent négligée par l’entourage.
Depuis plus de 10 ans, les autorités sanitaires françaises ont pris une série de mesures pour limiter le tabagisme passif. La réglementation interdit de fumer dans les espaces publiques et les entreprises depuis 2007. Cette interdiction a été étendue aux lieux festifs comme les bars et les discothèques en 2008. En 2015, la loi s’est encore durcie. Un conducteur pris en flagrant délit de fumer en présence d’un mineur est passible d’une amende de catégorie 3 soit au minimum 45 euros.
Le tabagisme passif difficile à éradiquer
Selon une enquête, 15,7 % des salariés âgés de 18 à 64 ans ont déclaré avoir été en contact avec la fumée de cigarettes au cours des 30 derniers jours sur leur lieu de travail. L’agence nationale de santé publique note des disparités en fonction du niveau social des sondés. Ainsi, les ouvriers sont 27,4 % à subir le tabagisme passif contre 6,4 % chez les cadres et les professions supérieurs.
Le domicile est également un lieu propice à favoriser le tabagisme passif. En effet, aucune loi antitabac ne vient régir les habitudes des fumeurs au sein de leur foyer. Toutefois, certains chiffres sont encourageants. 37,9 % des fumeurs réguliers ont déclaré fumer chez eux en 2018 contre 52% en 214. Cette tendance à la baisse est encore plus flagrante pour les fumeurs parents d’un enfant de moins de 4 ans. Le taux de tabagisme passif a été divisé par un facteur deux.