Intoxication à l’acétate : le CDC connaissait les risques
Durant le second semestre 2019, la vapoteuse s’est retrouvée au sein d’un scandale sanitaire aux Etats-Unis. Mise en cause dans 2807 cas de lésions pulmonaires, des analyses ont permis de dédouaner l’e-cigarette dans cette affaire. L’acétate de vitamine E, une substance présente dans certains e-liquides frauduleux, a finalement été reconnue coupable. Pourtant, cette information a tardé à arriver aux oreilles des consommateurs, gardée secrète par les autorités sanitaires.
La Food and Drug Administration (FDA) et le Center for Disease Control (CDC) ont eu vent des résultats définitifs dès le 19 août 2019. Or, ces organismes avaient eu connaissance de l’utilisation d’acétate de vitamine E dès la fin 2018. Pire encore, ils ont attendu février 2020 pour publier les résultats. Entre août 2019 et février 2020, ces autorités ont même lancé une campagne à l’encontre de l’usage de l’e-cigarette.
Des autorités sanitaires loin de culpabiliser
Malgré l’innocuité des e-liquides classiques, le CDC et la FDA ont laissé planer le doute sur la vapoteuse. Dès août 2019, une campane de sensibilisation incrimant les produits issus du vapotage a été lancée. Celle-ci ne stipule pas que les dangers sont uniquement liés à l’acétate de vitamine E présente dans certains liquides au THC. Ainsi, les lésions pulmonaires ont continué à se propager, sans que le public ne soit averti des causes réelles.
Loin de culpabiliser de cette désinformation flagrante, le CDC se félicite de sa manoeuvre. Cette organisation se félicite d’une diminution des cas, depuis 2020, grâce à cette campagne manipulatrice. Elle la qualifie d’ailleurs de « réponse rapide de la santé publique ». Rapide, certes, mais erronée, ce qu’elle oublie de préciser !
Plutôt que de protéger la population, la direction de la CDC a tu des informations primordiales pour sa santé. Si les citoyens consommant du THC avait eu les résultats des analyses, ils auraient certainement arrêté leur consommation. À l’inverse, près de 81% des lésions pulmonaires ont été provoquées après août 2019.
Nombreux ont été les médecins à alerter, sans succès, les autorités sanitaires en pointant du doigt la vitamine E. Rappelons que, parmi les 2807 cas de lésions pulmonaires, 68 décès ont également été dénombrés. Ainsi, plutôt que de se féliciter d’une campagne anti-vape injustifiée, la FDA et le CDC devraient avoir honte.