Le maire de New-York se sert-il du coronavirus pour tuer la vape ?
Bill de Blasio – photo : Gage Skidmore
Bill de Blasio, le maire de New York, a donné une conférence de presse récemment. Il a annoncé à cette occasion que les fumeurs et vapoteurs avaient plus de risques de contracter le coronavirus. Or, s’il est prouvé que fumer des cigarettes classiques provoque des maladies respiratoires qui peuvent affaiblir le système immunitaire, la recherche scientifique montre que la vape ne produit pas ces effets. Cela n’empêche pourtant pas De Blasio d’instrumentaliser le Covid-19 à des fins politiques.
Le problème est que cette stratégie peut fonctionner. New York est en effet la deuxième ville des USA qui comptabilise le plus grand nombre de cas, après Seattle. De Blasio participe ainsi à un grand nombre d’émissions d’informations en réclamant des tests plus adéquats et en répétant des conseils pour se protéger du virus. Il est en parallèle un virulent détracteur du vapotage et il a d’ailleurs signé un décret visant à l’interdire dans son état. Ainsi, depuis le 1er juillet dernier, tous les produits de vapotage ayant une saveur autre que le tabac sont interdits dans la ville de New York.
De Blasio s’était déjà servi de la vague de décès survenus lors de l’automne dernier contre la vape. Il avait bien sûr omis de dire qu’elle était due à l’utilisation de produits de contrebande de THC contenant de l’acétate de vitamine E comme diluant. Aujourd’hui, une grande part des Américains pensent ainsi que les produits de la vape sont aussi dangereux pour leur santé que les cigarettes classiques.
Le coronavirus : une formidable opportunité de propagande contre le vapotage
Le maire de New York a décidé d’enfoncer le clou en se servant du coronavirus. L’arme est redoutable puisqu’il s’agit d’un virus qui touche toute la planète et qui n’a pas de remède ou de vaccin connu. De plus, les scientifiques sont d’accord pour dire que les personnes âgées ou ayant un système immunitaire affaibli sont plus à risque. De Blasio n’a plus qu’à utiliser cette opportunité unique en espérant que les Américains se laissent encore avoir.
