Étude : les jeunes vapoteurs passeraient plus rarement à la cigarette

Selon une étude britannique, les jeunes utilisateurs d’e-cigarette seraient moins enclins à devenir fumeurs que ceux utilisant une autre alternative au tabac.

L’un des arguments principaux contre le vapotage est la théorie de la passerelle. Cette théorie prétend que les vapoteurs auraient plus de chances de devenir fumeurs par la suite. Elle s’appuie sur des études qui ont depuis toutes été démontées, mais l’argument continue pourtant à être très utilisé par les opposants au vapotage.

Ue nouvelle étude a été conduite il y a quelques mois par des chercheurs britanniques : Emma Beard, Lion Shahab et Jamie Brown. Basée sur une méthodologie différentes, son but était de vérifier si ladite théorie existe vraiment.

Selon les trois chercheurs, les précédentes études présentent en effet des limites. Elles ont analysé pour la plupart l’impact de la vapoteuse sur l’initiation à la cigarette classique. Par contre, elles ont totalement occulté de se pencher sur la poursuite de la consommation de tabac.

 

Des études antérieures porteuses de plusieurs limites

De plus, il serait selon eux impossible de tester « un lien de cause à effet entre la consommation de cigarettes électroniques et le tabagisme ultérieur ». Il est en effet « contraire à l’éthique » de demander à des adolescents non fumeurs d’utiliser des cigarettes électroniques pour voir si cela les conduit ou non au tabac.

Pour leur étude les trois chercheurs ont donc comparé des jeunes ayant déjà vapoté à d’autres ayant utilisé d’autres produits du tabac. Ils ont ensuite analysé les taux de tabagisme ultérieurs de ces deux groupes.

Ainsi, les jeunes vapoteurs seraient moins de 1 % à devenir fumeurs réguliers. Quant aux utilisateurs réguliers d’e-cigarette, il seraient 2,7 % à passer au tabac de façon régulière. Pour ce qui est de l’autre groupe, 9 % des utilisateurs de cigarettes non combustibles et 15,9 % des adeptes de produits du tabac non-combustibles deviendraient des fumeurs réguliers.

L’étude indiquerait donc que la vapoteuse a un « effet protecteur » sur les adolescents plutôt que le contraire. Le théorie de la passerelle semble ainsi sérieusement mise à mal.