Le vapotage en déclin chez les plus jeunes

Arrivée il y a une dizaine d’années en France, la vapoteuse est, depuis, au coeur de toutes les attentions. Considérée comme un moyen de sevrage tabagique par ses défenseurs, elle reste néanmoins source de nombreuses polémiques. Ses détracteurs lui reprochent notamment d’attirer les plus jeunes, la considérant comme une passerelle vers le tabagisme.

La publication du National Youth Tobacco Survey pour l’année 2020 devrait remettre en cause ces suppositions alarmistes. Elle repose sur les données obtenues par les CDC et la FDA, autorités de santé américaines, pour l’année 2020. Or, ces dernières rapportent une diminution de 1,8 millions de jeunes vapoteurs entre 2019 et 2020.

 

Le vapotage délaissé chez les plus jeunes ?

Contrairement aux idées reçues, la vape est loin d’entraîner les jeunes consommateurs vers un cercle de dépendance. Ainsi, alors que la vapotage juvénile a considérablement augmenté dès 2011, il est en passe de s’essouffler. Si les Etats-Unis comptent encore 3,6 millions de jeunes vapoteurs, ils sont 1,8 millions de moins que l’an dernier.

Parmi les jeunes usagers, la plupart rapportent un usage de la vape fréquent, mais non quotidien. Cela vient ainsi contredire la crainte d’une dépendance nicotinique par le biais de la vape. Preuve que les restrictions autour de la vape semblent efficaces, puisque les jeunes sont moins nombreux à essayer cette pratique.

Notons toutefois que 8 vapoteurs jeunes sur 10 consomment des e-liquides aromatisés. Un argument qui pourrait bien être réutilisé par les détracteurs de la vape. En effet, ces e-liquides sont accusé d’inciter les plus jeunes à se tourner vers le vapotage. Cette problématique reste d’actualité, les personnes désireuses de se sevrer du tabac étant également réceptives à leurs saveurs.

Les chiffres divulgués par le National Youth Tobacco Survey devrait donc donner lieu à de nouvelles discussions autour de la vape. Il est à craindre une interprétation erronée par les opposants à cette pratique. Espérons donc que de nouvelles études scientifiques viennent appuyer l’innocuité de ce dispositif.