Covid-19 : diminution du vapotage chez les jeunes

Depuis l’an dernier, le vapotage chez les jeunes a considérablement diminué Outre-Atlantique. Un mouvement qui semblerait coïncider avec la pandémie de COVID-19, selon l’enquête Halpern-Felsher publiée dans JAMA Network Online.

Réalisée en ligne auprès de 2167 adolescents et jeunes adultes, cette étude a montré un déclin significatif de cette pratique. Ils seraient ainsi 35 % à avoir réduit leur consommation et 32 % à l’avoir totalement arrêtée. Des données qui semblent corroborées par d’autres études réalisées durant les dernières semaines. Cette étude souligne néanmoins que la réduction était moindre chez des vapoteurs et fumeurs de longue date. Tout semble donc indiquer que ceux qui essayent la vape, sans avoir été fumeur, n’en deviennent pas dépendants.

 

Quid de l’interprétation de cette étude ?

Selon Bonnie Halpern-Felsher, à l’origine de cette étude, les vapoteurs auraient réduit leur consommation par crainte pour leur santé pulmonaire. Selon cette psychologue et professeure de pédiatrie à Stanford, le vapotage serait un facteur de risque de contracter la COVID-19. Pour autant, aucune étude scientifique actuelle n’a pu démontrer un lien entre ce mode de consommation et des problèmes pulmonaires.

Bonnie Halpern-Felsher ne s’appuie que sur une étude, dont la méthodologie a largement été remise en cause, pour avancer cela. Notons d’ailleurs que l’auteur de cette étude n’était autre que Bonnie Halpern-Felsher, elle-même !

L’une des explications à cette diminution du vapotage chez les plus jeunes serait le manque de disponibilité des produits. En plein confinement, les sorties ont été considérablement diminués, pouvant expliquer une réduction de cette consommation. Si certains jeunes peuvent craindre le manque de recul actuel sur le vapotage, le lier au coronavirus n’a aucun fondement.

Ainsi, si le recul du vapotage chez les mineurs n’est pas à remettre en cause, son interprétation reste à éclaircir. D’autant que les fervents opposants à la vape, dont la FDA, pourraient rapidement se saisir de ces conclusions. Occultant le fait que la vape ne semble pas créer de dépendance, ils pourraient souligner le risque qu’elle représente. Risque pour la santé qui n’a, pour l’heure, jamais été démontré, bien au contraire !