Michèle Rivasi (Verts) contre un allégement fiscal pour les produits de vape
La vape a été inscrite dans le Plan européen de Lutte contre le Cancer comme moyen efficace de lutter contre le tabagisme. Malgré cette reconnaissance officielle, la députée européenne Michèle Rivasi ne cautionne pas du tout une fiscalité allégée pour les produits de vapotage.
Lors d’une interview avec Euroactiv, Michèle Rivasi d’ « Europe Écologie Les Verts » s’est ouvertement montrée hostile à un allégement fiscal pour la vape. L’eurodéputée reconnait que le tabac est un véritable fléau pour la santé publique des différents pays membre de l’Europe et son parti considère les e-cigarettes et les produits assimilés comme des substituts efficaces pour lutter contre le tabac et ses méfaits.
Toutefois, au même titre que les gommes et les patchs à la nicotine, les dispositifs de vapotage devraient être classés dans la catégorie des médicaments. Aussi selon la représentante des « Verts », il n’y a aucune raison que les cigarettes électroniques bénéficient d’une fiscalité spécifique.
Une législation plus contraignante pour mieux encadrer la vape
Michèle Rivasi s’est également longuement exprimée sur les risques liés à l’utilisation des produits illicites. Elle est d’ailleurs revenue sur l’épisode tragique survenu aux Etats-Unis en 2019. Cette année-là, le pays avait été confronté aux décès de 68 personnes en raison de l’utilisation d’arômes de contrebande contenant des substances toxiques.
Pour éviter qu’en Europe un tel scénario n’ait lieu, le parti « Les Verts » souhaite une réglementation plus stricte concernant la fabrication et la vente des produits de vapotage. Ainsi, leur objectif est de renforcer les contrôles portant sur la composition des e-liquides. Des analyses plus poussées devraient être conduites pour comprendre les effets addictifs des différentes substances. Les arômes pourraient être également interdits à la vente.
Pour limiter l’usage de la vape chez les non-fumeurs, les Verts préconisent d’apposer des messages d’alertes sur les produits et les mineurs n’auraient pas l’autorisation d’acheter des dispositifs de vapotage, une interdiction qui est déjà effective dans de nombreux pays en Europe.