Malgré la prise de poids qui en découle, arrêter de fumer diminue la mortalité
D’après une récente étude, cesser de fumer réduit la mortalité de 50% malgré la prise de poids subie par la majorité des ex-fumeurs.
Généralement, les fumeurs ont moins de problèmes de poids que les non-fumeurs. La nicotine agit en effet sur le métabolisme. Elle diminue la sensation de faim, augmente les dépenses énergétiques de l’organisme, réduit l’assimilation des graisses.
C’est pour cela que de nombreux fumeurs prennent du poids lorsqu’ils arrêtent le tabac (3 à 4 kilos en moyenne pour 80 % d’entre eux). On pense de plus que cesser de fumer modifierait la flore bactérienne. Cette dernière aurait ainsi plus de capacités à extraire l’énergie contenue dans les aliments, ce qui provoquerait la prise de poids.
Une étude pour évaluer l’impact de la prise de poids sur les bénéfices de l’arrêt du tabac
Des chercheurs australiens se sont donc demandé si ces kilos accumulés réduisaient les bénéfices de l’arrêt du tabac sur la santé. Ils ont suivi 16 663 personnes pendant plus de 8 ans (21,5 % de fumeurs, 31,4 % d’ex-fumeurs et 47,1 % de personnes n’ayant jamais fumé).
L’étude a réaffirmé le fait que les ex-fumeurs présentaient un gain de poids par rapport aux fumeurs réguliers (3,14 kg en moyenne). Ce surpoids ne semble cependant pas diminuer les bénéfices de l’arrêt du tabac sur les risques de mortalité prématurée. Ces risques sont d’ailleurs diminués de moitié par rapport aux fumeurs, qu’il y ait une prise de poids ou pas.
De nouveaux moyens pour arrêter de fumer
Aujourd’hui, le moyen qui semble les plus efficace pour arrêter de fumer est la cigarette électronique. Elle permet en effet aux vapoteurs de combler leur dépendance à la nicotine tout en étant beaucoup moins dangereuse pour la santé que le tabac. Plusieurs études montrent de plus qu’elle serait deux fois plus efficace que les méthodes traditionnelles (patchs, gommes…) pour arrêter de fumer.