Santé Respiratoire France prône le sevrage par la vape
Photo: Jörg Schubert
Le mois de février risque de ne pas être de tout repos pour les défenseurs du vapotage. Ils vont devoir redoubler d’efforts pour soutenir la vape, notamment après le dernier avis du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP). Ce dernier considère désormais comme insuffisantes les données recueillies sur l’utilisation du vapotage dans le sevrage tabagique. Il préconise donc de recourir aux traitements médicamenteux tels que les gommes ou les patchs nicotiniques.
Loin de prendre cet avis pour acquis, certains organismes ont décidé d’apporter un éclairage bien différent sur la vape. Parmi eux, Santé Respiratoire France prône, au contraire, l’usage de la vape pour le sevrage du tabac. Son président, le docteur Frédéric Le Guillon, est loin de s’étonner des préconisations du HCSP. Selon lui, cet avis ne repose que sur peu d’études scientifiques, dont la méthodologie serait, de surcroît, à revoir.
Le vapotage à envisager au cas par cas
Ce pneumologue-allergologue et tabacologue semble se ranger de l’avis du public, plutôt que de celui de la communauté médicale. Il reconnaît que les autorités scientifiques se doivent de fournir des recommandations en se basant sur des preuves scientifiques solides.
Néanmoins, le docteur Le Guillon estime que les preuves d’efficacité obtenues à ce jour sont suffisantes pour tenter l’expérience. Il souligne d’ailleurs que d’autres méthodes sont utilisées pour le sevrage tabagique, sans avoir recueillis de preuves scientifiques de leur efficacité. C’est notamment le cas de l’hypnose, des thérapies comportementales et cognitives ou de l’acuponcture.
Ce médecin espère pouvoir élargir l’offre des méthodes de sevrage tabagique, notamment lorsque l’efficacité des substituts nicotiniques est limitée. La vape pourrait être conseillée en second recours, ou lorsqu’un patient est réticent à utiliser un autre moyen de sevrage. L’accompagnement vers l’arrêt du tabac devrait donc s’envisager au cas par cas,
L’idée du médecin n’est pas d’imposer la vape à tout prix, mais bien de ne laisser aucun fumeur dans l’impasse. Difficile pour le grand public de se faire un avis sur la vape quand deux camps de scientifiques s’opposent.
