Une étude biaisée insiste sur le coût de la vape
Le tabagisme est un fléau sanitaire qui coûte des milliards à la sécu’ pour garantir les soins aux fumeurs. La vapoteuse apparait donc comme une alternative plus fiable et, de fait, moins coûteuse. Les études scientifiques sont d’ailleurs nombreuses à prouver son innocuité par rapport au tabac. Et pourtant, ce constat est remis en cause par une étude biaisée, publiée dans la revue Tobacco Control. Menée par des chercheurs de l’UC San Francisco School of Nursing, cette étude est clairement antivape. Cette dernière se base sur des données recueillies entre 2015 et 2018, auprès de 109 133 participants. De quoi espérer des données solides concernant le vapotage, notamment sur les coûts qu’il représente. Mais, si on s’intéresse de plus près à sa méthodologie, on ne peut que constater une multitude de failles. Tirer des conclusions sur des données biaisées ? A priori, ce n’est pas un problème pour ces chercheurs américains !
Une étude biaisée aux conclusions inquiétantes pour l’avenir de la vape
Si les antivapes se réjouissent sans doute de ces conclusions, peut-être ont-ils omis qu’une étude se lit en détails. Selon cette étude, la vape coûte bien plus cher que les soins liés au tabagisme. Dans le détail, on peut largement mettre en doute la force de cet argumentaire.
En effet, ses participants ont été répartis dans 4 groupes distincts, qui présentent des biais importants quant à leur définition. On trouve notamment le groupe des vapoteurs exclusifs. Or, celui-ci regroupe les vapoteurs réguliers et les vapoteurs ayant fait un usage unique de la vapoteuse. Comment peut-on, dès lors, considérer qu’il s’agit de risques sanitaires similaires pour ces deux populations ? Cette étude biaisée ne l’explique pas !
L’autre faille évidente de cette recherche porte sur l’évaluation des coûts de santé. On aurait pu s’attendre à ce que l’étude ne recense que les actes liés à la consommation, que ce soit de la cigarette ou de la vapoteuse. Il n’en est rien ! Pour estimer les coûts liés au vapotage, l’étude a recensé tous les actes médicaux des participants. Un rendez-vous chez le dermatologue ou un doigt cassé seraient-ils donc directement liés au vapotage ? A priori oui, puisqu’ils sont pris en compte dans le calcul des soins de santé.
Comment ne pas considérer cette étude comme antivape lorsque l’on constate l’aberration de ses conclusions et sur quoi elles reposent ? Il est d’autant plus inquiétant qu’elles pourraient être utilisées à tort contre la vape.