La vape interdite au Panama
Photo : Vaping360
Depuis près d’un an, les citoyens panaméens étaient en attente de nouvelles directives autour de la vape. Plus de suspens, le président de l’état sud-américain a proclamé la vape interdite à la vente comme à l’importation. Laurentico Cortizo a ainsi accepté un projet de loi qui menaçait la vape depuis plusieurs mois. Les cigarettes électroniques au Panama sont interdites à la vente depuis 2014. Désormais, tous les produits issus du vapotage et de tabac chauffés sont concernés. Pour autant, il reste légal de vapoter au Panama, mais l’amalgame avec le tabac reste de mise. Les endroits dans lesquels il est possible de vapoter ou de fumer sont donc identiques.
La vape interdite au Panama contre toute attente ?
Si les cigarettes électroniques au Panama ont été interdites dès 2014, les directives sont restées floues depuis. En effet, en 2020, le président Cortizo s’était opposé à l’interdiction de vente et d’importation des produits de vapotage. Un an plus tard, il approuvait finalement ce projet de loi menaçant massivement le vapotage.
La vape interdite au Panama ne fait pas figure d’exception Outre-Atlantique. Près d’une douzaine de pays sud-américains l’ont précédé dans ce sens, encouragés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La vape se voit décriée par toutes les organisations impliquées dans la lutte antitabagique.
La Convention-cadre pour la lutte anti-tabac (CCLAT) pourrait bien encenser le président Cortizo pour cette décision ouvertement anti-vape. Cette dernière se réunira en 2023 au Panama et prévoit de faire le point sur les réglementations autour du vapotage. Qu’importe si les associations pro-vape s’efforce de faire disparaître l’amalgame avec le tabac, elles ne sont pas entendues.
L’inquiétude grandit dans le rang des défenseurs de la vape, dont l’ARDT Panama. L’association des risques liés au tabagisme craint que les consommateurs ne se tournent vers le marché noir. Alors que le Panama sera récompensé pour l’adoption de cette loi, ses autorités laisseront des consommateurs prendre des risques considérables. Ils auront alors deux possibilités : se tourner vers le tabac ou prendre le risque d’acheter des produits de vapotage illégaux. Pourquoi faire prendre un tel risque à ses citoyens panaméens alors que la vape était une alternative saine et fiable pour réduire le tabagisme ?
