Étude : non, la vape ne provoque pas de respiration sifflante
Une étude sur la vape a conclu que l’utilisation prolongée de la e-cigarette conduisait à un risque accru d’apparition d’un problème pulmonaire appelé la respiration sifflante. Pour arriver à cette conclusion, Xie, le responsable de cette étude a examiné un panel représentatif de jeunes américains vapoteurs. Toutefois, une analyse de la méthodologie utilisée a été effectuée conjointement par le Centre d’excellence pour l’accélération de la réduction des risques (CoEHAR) et l’Université Messine en Italie et ils ont contesté les conclusions de cette étude sur la vape. David Campagna, l’un des auteurs de la contre-analyse a remis en cause non pas les résultats obtenus par Xie, mais surtout la conclusion qui en a été tirée. Ainsi, à aucun moment, l’équipe de Xie, en charge de l’étude sur la vape et la respiration sifflante n’a pris en compte le passé des vapoteurs présents dans le panel. En particulier, leur statut d’anciens fumeurs n’a pas été considéré comme un facteur pouvant favoriser l’apparition du symptôme nommé respiration sifflante.
Une étude sur la vape doit comporter un groupe témoin
Pour que cette étude sur la vape réalisée par Xie soit vraiment fiable, il aurait été important (voire essentiel) de déterminer le nombre d’années de tabagisme de chaque participant et leur degré d’addiction (nombre de cigarettes fumées en moyenne par jour). Car, des études ont montré que même si des personnes ont arrêté de fumer, leur capacité respiratoire reste altérée pendant de nombreuses années. Aussi, Xie et son équipe de recherche auraient dû prendre comme groupe témoin d’anciens fumeurs pour valider leur résultat sur l’impact de la vape sur l’apparition de la respiration sifflante.
Grazia Caci de l’Université de Messine est d’ailleurs revenue sur la déontologie que doivent respecter les chercheurs. Il est essentiel que les responsables des groupes de recherche interprètent les données obtenues de manière appropriée et critique. Ainsi, les conclusions d’une étude sur la vape doivent être écrites en toute impartialité, sans idée à priori. Sinon, il y a un risque (conscient ou inconscient) de ne garder que les données qui vont dans le sens de la théorie souhaitée par le chercheur.
L’analyse conjointe de l’Université de Messine et du CoEHAR met en lumière l’importance de prendre des groupe témoins appropriés pour les études sur la vape sinon les conclusions seront erronées. Malheureusement, de nombreux articles sont publiés pour mettre en garde les vapoteurs contre les dangers de la vape. Or, après re-examen de ces études sur la vape, il s’avère bien souvent que les responsables de ces recherches n’utilisent pas la bonne méthodologie.