Octobre : mois funeste pour le vapotage en Chine
Le vapotage en Chine a toujours été combattu par les autorités du pays. Pour limiter l’expansion de la vape au sein de la population, différentes mesures ont été récemment prises par le gouvernement chinois. Ainsi, depuis le 1er octobre de cette année, l’interdiction des arômes dans le pays est officielle. Les répercussions seront à déplorer du point de vue économique et sanitaire. Dès le mois d’avril 2023, la Chine a annoncé l’interdiction des arômes pour le mois d’octobre. Seules les saveurs tabac seront accessibles et les édulcorants seront interdits. Pour pallier le manque de produits, les vapoteurs chinois ont déjà fait des stocks dès l’annonce du gouvernement au printemps.
De plus, les magasins spécialisés dans la vape ne pourront plus faire la promotion de leurs produits et une licence sera obligatoire pour avoir le droit de vendre des produits de vape. L’autre mesure concerne le pourcentage de nicotine dans les e-liquides qui va passer de 3% à 2%. Les fabricants de vape seront dans l’obligation d’installer une sécurité enfant sur leur dispositif de vape. Et pour finir, les prix vont être revus à la hausse pour réduire la prévalence du vapotage en Chine.
L’interdiction des arômes en Chine va avoir des conséquences économiques importantes
Depuis avril 2023, de nombreux magasins de vapotage en Chine essayent de vendre leurs produits aromatisés pour écouler leur stock. Car au-delà du 30 septembre, la vente d’arômes est passible de fortes amendes et les gérants des boutiques ont l’obligation de renvoyer aux fabricants leur marchandise invendue. A partir du 1er octobre, de nombreux commerçants vont être amenés à fermer définitivement la porte de leur magasin en raison de la chute importante des ventes et donc de leurs revenus.
La bourse est également impactée par l’interdiction des arômes en Chine. Ainsi, les actions de Smoore, basé à Shenzhen ont chuté 5,24 % le 29 septembre. Cette baisse historique des actions de Smoore a conduit à une diminution de la valorisation du fabricant mondial de produits de vapotage qui est passée de 529,1 milliards de HKD (soit environ 68 milliards d’euros) à son apogée à 57,3 milliards de HKD (environ 7,3 milliards d’euros).
L’interdiction des arômes en Chine aura également des conséquences sanitaires. Actuellement, le pays compte 300 millions de fumeurs, or des études ont prouvé que les saveurs des e-liquides sont essentielles dans le cadre d’un sevrage tabagique. Ainsi, l’attitude du gouvernement chinois semble complètement illogique, mais il ne faut pas oublier qu’il détient le monopole de la fabrication et de la vente du tabac… un pactole qui pourrait s’envoler si le vapotage en Chine prend trop d’essor.