Le débat autour de la vape fait rage en Australie
Si la vape semble définitivement adoptée comme alternative au tabac dans la plupart des pays, ce n’est pas le cas en Australie. En effet, les vapoteurs australiens ne sont pas à l’abri de recevoir une amende malgré leur volonté de se sevrer du tabac.
Les preuves de la nocivité moindre de la vape par rapport à la cigarette traditionnelle sont nombreuses. Pourtant, il est illégal de vaper du liquide nicotiné en Australie. La nicotine est classée sur leur liste des poisons.
L’Australian Medical Association trouve d’ailleurs que les preuves autour des bienfaits de l’e-cigarette sont insuffisantes pour la considérer comme une « alternative socialement acceptable » au tabac. Elle considère que l’autorisation de l’usage de la vape reviendrait à banaliser le fait de « fumer » et réduire les efforts de prévention anti-tabagique à néant. Un constat qui va à l’encontre des études scientifiques récentes.
Les défenseurs de la cigarette électronique montent au créneau
Dans ce contexte, les défenseurs de la cigarette électronique tentent pourtant de se faire entendre. C’est le cas de Clive Bates, ancien directeur d’Action sur le tabagisme et la santé (ASH). Celui-ci déplore l’interdiction d’un dispositif qu’il considère comme une réelle aide au sevrage tabagique.
Il encourage d’ailleurs le gouvernement australien à prendre exemple sur le Royaume-Uni. D’abord sceptique face à la vape, les anglais encouragent désormais officiellement les fumeurs à l’utiliser. Clive Bates prend ce combat en faveur de la cigarette électronique à coeur. Il sait que son usage pourrait permettre d’éviter jusqu’à 500 000 décès liés au tabac dans les 10 prochaines années.
Si le gouvernement australien ne semble pas vouloir modifier ses positions sur la cigarette électronique, le débat reste ouvert. Avec les experts qui se retranchent derrière un principe de précaution, les défenseurs de la vape sont de plus en plus nombreux. Ils souhaitent l’ouverture d’une enquête parlementaire à Canberra pour réévaluer cette question.