Vers une Russie sans fumeurs… ni vapoteurs ?
Alors que la Russie compte actuellement plus de 30% de fumeurs sur son territoire, le président Vladimir Poutine et son gouvernement ne comptent pas en rester là. Le pays tente, en effet, de réduire massivement ce pourcentage en appliquant des stratégies anti-tabac. Celles-ci sont préconisées par la Convention Cadre de Lutte Anti-tabac (CCLA).
Six millions de personnes décèdent dans le monde chaque année de maladies liées au tabac, dont 400 000 en Russie. Leur dernière stratégie de lutte anti-tabac en date, mise en place entre 2010 et 2015, avait permis de réduire le taux de fumeurs russes de 39% à 31%. La prochaine a pour but de diminuer ce pourcentage à 25% d’ici 2023.
La nouvelle stratégie de lutte anti-tabac mise en place en Russie
Le ministère de la santé russe souhaite donc élargir l’interdiction de fumer dans les lieux publics aux arrêts de bus, aux entrées des centres commerciaux, aux passages piétons, aux appartements communautaires ainsi qu’aux véhicules dont l’un des passagers à moins de 12 ans.
Alors que les cigarettes sont déjà proscrites dans les cafés et les restaurants depuis 2014, les chichas et les cigarettes électroniques vont désormais être soumises à cette interdiction.
Pour favoriser la diminution du tabagisme en Russie, le gouvernement projette également d’augmenter le prix du paquet de cigarette. Il est actuellement vendu 4 fois moins cher que dans l’ouest de l’Europe. En conséquence, il devrait être taxé à 70% contre 41% actuellement. Une dernière mesure envisagée par le ministère serait d’interdire la vente de tabac aux personnes nées après 2014, ce qui reviendrait à éliminer le tabagisme d’ici quelques années. Une solution drastique qui pourrait se montrer efficace. Si elle n’entraîne pas la prolifération du marché noir.
La Russie semble donc en quête d’un pays 100 % non fumeur. Son objectif est d’éliminer tabagisme et vapotage via des lois anti-tabac de plus en plus restrictives. .