Le Mois Sans Tabac ne séduit pas tous les étudiants
Les campagnes de lutte anti-tabac tentent de sensibiliser le public dès le plus jeune âge aux dangers du tabac. En 2016, le ministère de la Santé a ainsi mis en place l’opération Mois Sans Tabac, reconduite au mois de novembre 2024. Celle-ci est inspirée du Stoptober anglais.
L’opération Mois sans tabac, soutenue par Santé publique France et l’Assurance maladie, vise à inciter les lycéens et étudiants à arrêter de fumer durant un mois… au minimum. L’idée est surtout de créer un déclic pour arrêter cette mauvaise habitude qui n’est pas encore ancrée chez la plupart d’entre eux.
Une étude, récemment menée par Opinion Way pour la SMEREP, révèle que 26 % des étudiants se disent actuellement fumeurs. Concernant les lycéens, 15 % déclarent fumer occasionnellement ou régulièrement. Les campagnes de prévention doivent donc cibler le jeune public pour espérer enrayer ce fléau.
Le Mois Sans Tabac : une adoption en demi-teinte
Si l’opération de prévention est reconduite cette année, son efficacité reste à confirmer sur la durée. La sensibilisation, par la distribution de kits d’aide à l’arrêt du tabac et de sports télévisés, a permis de diminuer de 4 % le taux d’étudiants fumeurs depuis 2016. Néanmoins, ils sont encore 20 % d’étudiants, contre 30 % de lycéens, à ne pas souhaiter arrêter la cigarette. L’an dernier, ce taux était de l’ordre de 50 %.
Parmi les raisons qui les inciteraient à l’arrêt du tabac, on trouve principalement les raisons de santé. 62 % des étudiants et 47 % des lycéens sembleraient donc réceptifs aux messages « chocs » inscrits sur leurs paquets. Les raisons financières sont également évoquées comme freins à la consommation. L’annonce du paquet à 10 euros pour 2020 devrait donc permettre de les convaincre.
Si les résultats du Mois Sans Tabac restent encore légers, la multiplication des actions de prévention permettra sûrement, à long terme, de dissuader les jeunes fumeurs.