Au Royaume-Uni la vape ne fait pas (encore) l’unanimité
L’e-cigarette est reconnue, à l’échelle internationale, comme un dispositif alternatif à la cigarette, efficace dans la lutte anti-tabac. Néanmoins, les lois qui régissent son utilisation restent encore floues. Parfois interdite dans les lieux publics, ou seulement sur le lieu de travail, les disparités sont nombreuses.
Si l’usage de la vape diffère entre les pays, il n’est pas rare d’observer des différences entre les régions d’un même état. C’est notamment le cas au Royaume-Uni, qui compte encore quelques réfractaires à l’adoption de l’e-cigarette.
Le Royaume-Uni est le premier pays du monde à avoir adopté la cigarette électronique dans le cadre du sevrage tabagique. La politique de lutte anti-tabac, menée par l’agence de santé publique du Royaume-Uni (PHE) encourage d’ailleurs fortement le recours à ce dispositif. Néanmoins, d’après la New Nicotine Alliance, ces recommandations seraient loin d’être appliquées, par défaut d’information des autorités locales britanniques.
Les comtés britanniques dans le doute face à la vape
Une étude a permis de mettre en évidence la confusion qui règne encore dans les localités britanniques entre la cigarette traditionnelle et l’e-cigarette. Pour cela, 391 comtés ont été interrogés sur l’application des politiques de santé nationales menée par la Freedom Association.
Fumer et vaper sont deux pratiques différentes, tout comme les risques encourus. Pourtant, près de 32 % des comtés les considèrent comme identiques. En effet, près de 126 conseils, contre 112 l’an dernier, imposent encore aux vapoteurs d’utiliser les espaces fumeurs. Or, seulement 38 % de ces comtés envisagent de réviser leur politique suite au plan de lutte contre le tabagisme émis par le gouvernement.
Si le Public Health England n’impose aucune restriction sur l’usage de l’e-cigarette, le chemin reste long avant qu’elle ne soit adoptée comme outils au sevrage tabagique. Clives Bates, militant pour la réduction des risques du tabagisme, regrette le regard négatif porté sur les vapoteurs. Cette situation pourrait d’ailleurs mettre à mal les directives déployées pour lutter contre le tabac.