Ghana : vers l’interdiction de la chicha et de la vape
Si la cigarette est considérée comme nocive pour la santé, elle n’est pas seule à effrayer les autorités de santé. En effet, la chicha et la cigarette électronique sont également montrées du doigt, notamment au Ghana. À l’instar de nombreux autres états africains, le pays envisage d’ailleurs prochainement leur interdiction.
Cette mesure, s’appuyant sur une étude conduite par le Ghana Health Service, devrait prendre effet en juin 2018. Particulièrement prisée par la jeunesse africaine, la chicha est la principale concernée de cette étude.
Le docteur Divine Darlington Logoh, à l’origine de l’étude, met en avant une nocivité supérieure de la chicha par rapport à la cigarette traditionnelle. Si toutes deux contiennent du tabac, une bouffée de chicha « équivaut à fumer une cigarette entière ». Cela reviendrait à inhaler près de 100 à 200 fois le volume de fumée dégagé par la cigarette. Le danger sanitaire est donc bien réel pour les utilisateurs de la chicha.
Le Ghana, loin d’être convaincu par les bienfaits de l’e-cigarette
Selon le docteur Nino Ramanandraibe, du bureau Afrique de l’OMS, les dirigeants africains sont trop laxistes par rapport au tabagisme. Alors que la consommation du tabac est en hausse constante en Afrique, le Ghana souhaite donc marquer le coup. Le pays emboîte ainsi le pas à la Tanzanie, au Kenya et au Rwanda, ayant déjà interdit l’usage de la chicha. Le Ghana y ajoute également l’interdiction de la vape.
Utilisée en Europe comme la principale alternative au tabac, la cigarette électronique ne semble pas autant séduire les autorités ghanéennes. Les études scientifiques portant sur ses bienfaits n’ont semble-t-il pas suffit à les convaincre. Plutôt considérée comme une porte d’entrée vers le tabagisme, elle sera donc désormais proscrite dans l’état africain.
Pour faciliter l’application de cette nouvelle mesure, les autorités entendent d’ailleurs contrôler les frontières. L’importation de chicha ou de cigarette électronique au Ghana sera donc considérée comme illégale dès la mi-juin 2018.
