Italie : la politique anti-vape fait grimper le nombre de fumeurs
Le gouvernement italien a durci les conditions de vente des cigarettes électroniques. L’une des conséquences a été l’explosion du nombre de fumeurs dans le pays. Plus de 500 000 nouveaux adeptes du tabac ont été recensés en un an alors que dans la même période, le taux de vapoteurs a fortement chuté.
L’État Italien a pris des mesures très répressives vis-à-vis de la pratique de la vape. Il s’est octroyé le monopole des ventes des e-cigarettes et produits dérivés. De plus, depuis le 1er janvier 2018, il est interdit d’acheter des flacons de e-liquide et les fioles de 10 ml sont maintenant taxées à hauteur de 4 € dans les points de vente autorisés.
De telles mesures ont détourné les vapoteurs de la cigarette électronique avec des conséquences fâcheuses pour la santé de la population. D’ailleurs l’Institut Supérieur de la Santé (ISS) tire la sonnette d’alarme. D’après une étude réalisée sur un panel de 3 000 personnes, le nombre de fumeurs en Italie serait passé de 11,7 à 12,2 millions entre 2016 et 2024. Cette enquête révèle l’inefficacité de la politique du gouvernement italien en matière de lutte contre le tabac.
La forte progression des produits du tabac chauffé
En Italie, la jeune génération semble très attirée par les cigarettes dites traditionnelles. 47% des adolescents âgés de 14 à 17 ans ont déclaré avoir déjà fumé une cigarette au moins une fois et 11,1% seraient même des consommateurs réguliers.
Devant la flambée de prix des e-cigarettes, les produits de tabac chauffé font l’objet d’un engouement de la part des Italiens. D’après l’ISS, 1,4 million de personnes ont déjà expérimenté ce produit. Fait surprenant, 34,1% des nouveaux utilisateurs ne seraient pas fumeurs. De plus, entre 2024 et 2018, près de 200 000 vapoteurs ont délaissé leur cigarette électronique soit plus de 15% des adeptes de la vape.
Or, de nombreuses études scientifiques ont montré que la vape est une excellente alternative au tabac. La politique actuelle menée par le gouvernement italien va à l’encontre des enjeux de santé publique… mais pas forcément des engagements économiques. En effet, Philip Morris, le fabricant de l’Iqos a investi massivement en Italie en construisant deux usines dédiées à la production de son nouvel appareil.