L’essor de la vape se fait attendre en Tunisie
Alors que la vape se présente comme une solution majeure de lutte anti-tabac, la Tunisie ne l’entend pas de cette oreille. Pourtant légalisée dans le pays nord-africain, la cigarette électronique serait dans le viseur des autorités tunisiennes. Parmi ses détracteurs, la RNTA (Régie nationale du tabac et des allumettes) n’entend pas défendre la vapoteuse.
Khaled Haddad, président de l’ACEAF (Association de la cigarette électronique pour arrêter de fumer) tente de lutter contre cette répression. Après avoir remis un rapport à la RNTA pour défendre la vape, celui-ci est malheureusement resté sans réponse. Il lance donc aujourd’hui un appel à la communauté internationale de vapoteurs pour encourager l’essor de la vape en Tunisie.
Une défense du vapotage sans soutien en Tunisie
Khaled Haddad est clair dans ses intentions : promouvoir l’usage de la vape pour inciter à l’arrêt du tabac. Alors que la Tunisie compte environ 23,5 % de fumeurs, le combat est de taille. La lutte est d’autant plus difficile que la RNTA, chargée de l’importation et la distribution du vapotage, n’assure plus cette mission. Les boutiques de vape se trouvent donc en situation délicate, sans marchandises à proposer aux consommateurs.
Haddad craint que tout le travail de lutte anti-tabac accompli ne soit réduit à néant par défaut d’alternative en Tunisie. Dans une interview, livrée à Vapolitique, il évoque le cahier des charges concernant la gestion de la distribution de vape remis à la RNTA. Or, depuis cette remise, le 8 février 2018, aucune suite n’a été donnée au dossier. Le monde du vapotage tunisien reste donc dans l’impasse avec, en parallèle, le développement d’un marché illégal de vape.
En effet, nombreux sont les anciens fumeurs à s’être tournés vers le vapotage comme moyen de sevrage, n’en déplaise aux autorités. Néanmoins, il apparaît nécessaire de développer un marché officiel, évitant le trafic de produits de contrefaçons.
Sans soutien à l’échelle nationale, Khaled Haddad se tourne désormais vers la communauté internationale. Il espère ainsi que la pression des vapoteurs et des médias étrangers pourront débloquer cette impasse en Tunisie.