Bangkok : une jeune française emprisonnée pour une e-cigarette
Cécilia Cornu était impatiente de profiter de la Thaïlande et de ses paysages féeriques avec ses parents, son frère et son fiancé. Mais le conte de fées a tourné au cauchemar pour la jeune trentenaire en raison d’une cigarette électronique. Son préjudice n’est pas seulement moral mais également financier. Aujourd’hui, elle souhaite témoigner de son aventure pour éviter que d’autres touristes connaissent la même déconvenue.
À peine arrivés dans le pays, Cécilia et son ami décident de louer un scooter pour partir à la découverte des alentours de Karon sur Phuket, l’île très touristique du pays. Durant la balade, la jeune femme tient sa e-cigarette à la main. Très rapidement, ils sont arrêtés par la police locale. En Thaïlande, il est formellement interdit de détenir un dispositif de vape, une législation inconnue de la jeune femme.
Malgré les excuses de Cécilia, les policiers exigent la somme de 40 000 bahts soit environ 2 100 euros. La jeune Varoise refuse de payer cette amende sans obtenir en échange une facture. Devant son refus, elle est emmenée au commissariat.
Une extorsion de fonds organisée ?
Une fois sur la place, elle subit un interrogatoire musclé pendant près de 7 heures. Elle aura interdiction de manger, de boire ou de se rendre aux toilettes. Heureusement, ses parents, présents sur place, se démènent pour essayer de la sortir de cet enfer. Grâce à l’ambassade de France, un traducteur est dépêché pour aider la jeune femme à assurer sa défense. Cette intervention a un coût non négligeable et les parents de Cécilia doivent verser 47 000 bahts, soit l’équivalent de 1 300 euros.
Le passeport de Cécilia est confisqué en attendant son procès. De nombreux organismes officiels et officieux la contactent pour demander des bakchichs pour accélérer les procédures administratives. Finalement au bout d’une semaine, Cécilia Cornu est condamnée à 23 euros d’amende. Mais le cauchemar ne s’arrête pas pour autant.
Le service de l’immigration l’expédie à Bangkok à ses frais et elle sera enfermée pendant 4 jours dans une prison en présence d’environ 60 femmes dans des conditions d’hygiène déplorables. Finalement, Cécilia retrouvera sa liberté mais cette mésaventure lui aura couté la somme de 8 000 euros.