Pfizer : le lobbying anti-vape épinglé en Allemagne
C’est un scandale singulier que vient de révéler le magazine d’information allemand Der Spiegel. Une association allemande anti-tabac reconnue a été financée par l’industrie pharmaceutique pour discréditer le vapotage ! Des preuves scientifiques favorables à l’e-cigarette ont été sciemment ignorées dans ce but.
En Allemagne, le groupe ABNR est l’une des fédérations luttant contre la cigarette les plus établies. Elle regroupe une quinzaine d’associations, dont le Centre allemand de recherche sur le cancer. Ces dernières années, elle a surpris les observateurs en se positionnant résolument contre la cigarette électronique.
Une attitude contestable, symbolisée par les positions anti-vape de sa présidente Martina Pötschke-Langer. La presse allemande est même allée jusqu’à évoquer sa « fureur » contre la cigarette électronique. Le scoop du magazine allemand en apporte aujourd’hui l’explication. En effet, l’ABNR a été payée pour dénigrer publiquement la vape.
Un scandale qui interroge
Der Spiegel affirme avoir la preuve que le laboratoire pharmaceutique Pfizer a réalisé des dons importants à l’association. En échange, celle-ci ne devait pas tenir compte des arguments scientifiques présentés en faveur de la vape. Les médecins corrompus par Pfizer ont donc persisté à ne pas reconnaître les vertus de substitut nicotinique de l’e-cigarette.
Le journal va plus loin, en révélant le montant de cette opération. Un virement de 180 000 euros a été effectué pour créer un bureau de lobbying anti-vape à Berlin. L’ABNR a ainsi menti au grand public pendant des mois en se positionnant comme l’un des opposants les plus farouches à la cigarette électronique en Allemagne.
Derrière ce scandale, une réalité : la filière pharmaceutique a beaucoup à perdre face au succès de l’e-cigarette. Les procédés permettant d’arrêter le tabac (patchs, substituts, etc.) représentent un marché colossal. La vape en est le premier concurrent, avec des résultats plus probants selon certaines études. On peut légitimement se demander si des actions de lobbying similaires ont été menées dans d’autres pays, en France notamment.
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