Maladies liées à la vape : le cannabis reconnu officiellement coupable
- Jean-Pascal
- 7 octobre 2019
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Après le vent de panique qui soufflait depuis quelques semaines, il semblerait que la vape soit finalement reconnue – à nouveau – inoffensive.
Si vous étiez dans une grotte ses derniers mois, sachez que plusieurs rapports sanitaires aux USA ont, en effet, rapporté des cas de maladies pulmonaires et de décès présentés comme liés au vapotage.
La rumeur n’a pas mis longtemps à affoler les institutions et certains états tels que le Massachusetts ont même interdit toute vente d’e-cigarette. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a donc été chargé d’identifier les agents responsables de ces affections. Si la nicotine contenue dans les e-liquides a d’abord été incriminée, c’est le cannabis qui est finalement reconnu coupable.
Les cas rapportés ont ainsi été étudiés un à un pour connaître les produits réellement consommés. Seuls 16 % des consommateurs concernés ont reconnu n’avoir consommé que de la nicotine. Les autres utilisaient également des huiles de cannabis, souvent achetées sur le marché noir. Selon le site Leafly, ces dernières contiendraient du plomb, des pesticides, de l’acétate de vitamine E ou encore des dissolvants.
Dank Vapes, un distributeur de cartouches contrefaites est donc actuellement dans le viseur des autorités sanitaires. Ses produits ont été cités par la plupart des consommateurs tombés malades. D’autres marques tels que Off White, TKO ou Moon Rocks devraient également faire l’objet d’une enquête approfondie.
Des fausses accusations qui font de l’ombre à la vape
Accusant d’abord la nicotine de causer des maladies, les autorités américaines ont refroidit les plus sceptiques face à ce dispositif. En guerre contre son usage, notamment chez les mineurs, plusieurs états ont donc profité de cette brèche pour en interdire la vente.
Alors que la vape s’efforce de redorer son usage face aux accusations d’inciter au tabagisme, cette nouvelle polémique vient assombrir le tableau. Michael Siegel, professeur à l’Université de Boston, s’insurge de la réaction radicale de certains. Il craint que, malgré des rapports rassurants concernant la vapoteuse, celle-ci soit désormais boudée par les fumeurs en sevrage.
Le risque est que ces derniers s’en détournent pour reconsommer du tabac traditionnel, bien plus nocif pour leur santé. Si la vape est interdite mais le tabac autorisé, il est en effet facile de se méprendre sur la dangerosité de chacun.
L’autre danger concerne les vapoteurs convaincus qui pourraient être contraints de se fournir sur un marché parallèle. Pour l’heure, la vente de cartouches légales de e-liquide a déjà diminué de 15% aux Etats-Unis. Et, malgré les rapports rassurants, les états ayant proscrit ce dispositif ne semblent pas vouloir faire machine arrière.