Un sénateur américain défend la vape
Photo : Gage Skidmore
Le gouvernement Trump a annoncé, en septembre, sa volonté d’interdire prochainement la vente des arômes de vapotage. Son objectif est de réduire l’attrait des mineurs pour ces nouveaux dispositifs. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir certains élus, dont le sénateur Ron Johnson fait partie.
Ce dernier vient d’adresser une lettre au président américain, l’incitant à abandonner les mesures envisagées à l’encontre du vapotage. Si celles-ci visent à prévenir le vapotage chez les mineurs, elles ne sont pas sans conséquences. Elles menacent ainsi les emplois liés à cette nouvelle industrie, mais pourraient également relancer le tabagisme. Sans l’alternative de la vape, les anciens fumeurs pourraient, en effet, retourner vers leur consommation antérieure.
Ron Johnson en quête d’un juste milieu pour le vapotage
Jonhson n’en est pas à son premier essai pour défendre la pratique de la vape. En effet, dès 2016, il se rangeait aux côtés des partisans du vapotage, qui ont aidé à son élection face aux démocrate Russ Feingolg. En 2017, il s’opposait à la FDA lors d’une conférence de la Vapor Technology Association pour défendre la liberté des fabricants d’e-cigarettes.
Pour autant, Jonhson ne remet pas en cause le risque que des mineurs adoptent en masse cette pratique du vapotage. Il entend, tout comme l’annonçait Trump, protéger les enfants de tout risque de dépendance. Pour cela, il se dit favorable à l’augmentation à 21 ans de l’âge légal de vente des dispositifs de vapotage.
Selon lui, il reste primordial de considérer tous les paramètres avant de prendre des mesures drastiques pour limiter l’accès à l’e-cigarette. En effet, outre protéger les mineurs, ces mesures viendraient interférer avec le désir d’arrêter de fumer des adultes. Elles mettraient en danger l’industrie de la vape, limitant ainsi les alternatives au sevrage.
La lettre écrite par Jonhson ne semble pas plaire à tout le monde, à l’image de l’association Campaign for Tobacco-Free Kids. Celle-ci craint qu’elle ne pousse Trump à faire machine arrière dans sa volonté de protéger les mineurs de toute dépendance. Le débat entre défenseurs et critiques de la vape reste donc entier et Trump devra ainsi trancher entre ces deux camps.
