L’étude affirmant qu’un lien existait entre vape et crise cardiaque a été démentie
Stanton Glantz
Huit mois auront été nécessaires pour que la revue JAHA reconnaisse qu’une étude présentant la vape comme causant des arrêts cardiaques était frauduleuse. Cette étude avait été menée par les chercheurs américains Stanton Glantz et Dharma Bhatta. Après un examen minutieux, il apparaît que ces derniers ont pris en compte des arrêts cardiaques survenus sur des personnes qui n’avaient pas encore commencé à vapoter. Cette façon de procéder constitue une violation du principe de base selon lequel la cause devance l’effet.
Les premiers à réagir ont été Brad Rodu et Nantaporn Plurphanswat, de l’université de Louisville. Ils ont affirmé que les résultats de l’étude étaient faux et non valides. Un statisticien, le Professeur Andrew Gelman, avait lui aussi pointé l’erreur de méthodologie. Enfin, 16 chercheurs renommés avaient enfoncé le clou en écrivant à la revue pour demander des explications.
Une étude publiée malgré la connaissance de l’erreur méthodologique
La revue JAHA a enfin reconnu que l’étude était frauduleuse et a mis fin à sa publication. Les éditeurs ont également indiqué qu’il y avait un problème à affirmer qu’il y avait un lien entre la vapotage et la survenue d’infarctus. Ils ont donc demandé aux chercheurs Glantz et Bhatta de résoudre le problème, ce que ces derniers n’ont pas fait.
Les 2 chercheurs affirment qu’ils ne peuvent corriger l’étude car ils n’ont plus accès aux données. C’est peut-être aussi car ils savent qu’ils les ont trafiquées depuis le début. Elles ne peuvent donc pas montrer un risque d’arrêt cardiaque accru pour les vapoteurs.
De nombreux organes de presse et organisations ont publié les résultats tronqués de cette étude. On pense notamment à l’OMS et au « pool santé » de l’AFP. L’information a ainsi était répandue durant les 8 derniers mois sans que l’on ait prêté attention aux critiques sur la véracité des faits.
La question est donc de savoir ce qui va être fait pour réparer les dégâts causés, notamment auprès des fumeurs qui ont renoncé à arrêter de fumer en s’aidant du vapotage.
