Royaume-Uni : le rapport du PHE sur la vape est très rassurant
Le King’s College, responsable du rapport pour le PHE.
Mercredi 4 mars, le département de la santé britannique a publié son sixième rapport concernant l’usage de la e-cigarette. Cette année, l’étude s’est focalisé plus particulièrement sur l’impact de la vape sur les personnes souffrant de maladies psychologiques. Les conclusions sont rassurantes, même si certaines fausses idées continuent à circuler voire à se propager.
Chaque année, le PHE (Public Health England) présente un document sur les effets des produits de la vape sur la santé. Les recherches menées pour élaborer ce rapport sont réalisées par des équipes de recherche en totale indépendance. Cette année, le laboratoire du King’s College London a été missionnée pour récolter les données nécessaires à l’élaboration de ce rapport.
Les résultats des chercheurs mettent en avant une consommation stable des produits de vape pour l’ensemble de la population. Toutefois, le rapport présente un fait inquiétant : un nombre croissant de fumeurs pensent que vapoter est aussi nocif que fumer. Cette thèse est contraire aux conclusions des études scientifiques. L’épidémie de maladies respiratoires aux USA à la rentrée 2019 est certainement l’élément qui a favorisé la méfiance des consommateurs vis-à-vis de la vape. Pourtant le responsable de cette crise sanitaire a été parfaitement identifié : il s’agit de l’acétate de vitamine E, un additif ajouté dans les e-liquides à base de THC. Or cette substance est totalement prohibée dans les produits de vape vendus en Grande-Bretagne.
La vape : une aide pour réduire la prévalence du tabac chez les personnes avec des troubles mentaux
Le PHE a traité un sujet qui fait beaucoup de bruit outre-Atlantique : les arômes. Les différents États américains légifèrent depuis quelques mois sur l’impact des différentes saveurs sur la santé des consommateurs. Le PHE a tranché. Selon cet organisme de santé publique, les arômes sont nécessaires pour attirer les fumeurs et leur interdiction favoriserait le tabagisme.
L’autre volet important de ce rapport concerne la vape et les personnes souffrant de troubles mentaux. Pour le PHE, des études complémentaires sont nécessaires pour dresser un bilan plus fiable. Toutefois, il en ressort que les professionnels spécialisés dans le domaine psychiatrique ne sont pas suffisamment informés sur le vapotage alors que leurs patients sont particulièrement exposés au tabagisme.
Il y a quelques mois, une expérience a été menée dans certains hôpitaux psychiatriques du pays : des e-cigarettes ont été données gratuitement à certains patients pour les inciter à en finir avec le tabac. La Grande-Bretagne fait figure de précurseur dans la lutte du tabagisme
