Expérimentation à venir sur la nicotine, une solution possible pour contrer la Covid-19 ?

Un patch de nicotine pourrait être une réponse pour lutter contre la Covid-19. Pour vérifier cette hypothèse, les Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont décidé de mener une vaste expérience sur 1 600 volontaires. Les premiers résultats devraient être connus d’ici environ 6 mois.

L’AP-HP s’est intéressé à l’effet de la nicotine sur la Covid-19 en raison de la faible contamination observée chez les fumeurs. Ces données ont été corroborées par une étude montrant une diminution de la fréquence d’hospitalisation chez les personnes utilisant des substituts nicotiniques dans le cadre d’un sevrage tabagique.

La nicotine pourrait jouer un rôle essentiel dans la protection contre la Covid-19 en empêchant le virus de pénétrer dans les cellules de l’hôte. Ainsi, il ne peut plus se dupliquer dans l’organisme ce qui stoppe la prolifération du virus et donc l’infection.

 

La nicotine oui, le tabac non

Les responsables de cette étude recommandent de ne pas fumer dans le but d’éviter de contracter la Covid-19. En effet, la consommation de tabac est responsable de nombreuses maladies à moyen et long terme. Le bénéfice que pourrait apporter la cigarette sur une possible contamination à la Covid-19 serait nul en raison de l’impact du tabac sur la santé. En 2020, le tabac demeure la première cause de mortalité évitable en France.

Avec 4 500 substances référencées, le tabac est un concentré de produits nocifs pour la santé. Or contrairement aux idées reçues, la nicotine n’est pas une molécule dangereuse, même si elle est responsable de la dépendance au tabac. Aussi, la nicotine pourrait constituer une très bonne alternative thérapeutique contre le Covid-19.

L’AP-HP va constituer un panel de 1 600 volontaires dont la moitié sera invitée à porter un patch à la nicotine. L’autre groupe témoin sera doté d’un patch sans substance active. Pour pouvoir intégrer cette étude, plusieurs conditions sont requises : il est nécessaire d’être un ancien fumeur sevré depuis au moins 12 mois et les volontaires ne doivent pas avoir contracté dans le passé le Covid-19. L’expérience est prévue pour durer entre 4 et 5 mois.