Canada : le Québec privilégie l’arrêt de la vape plutôt que du tabac
L’institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ) vient de publier un rapport intitulé « Interventions efficaces ou prometteuses de renoncement aux produits de vapotage ». Dans ce document de 40 pages, l’organisme gouvernemental liste les différentes démarches possibles pour arrêter le vapotage.
D’après une étude réalisée en 2019, 30% des vapoteurs ont tenté au moins une fois dans l’année écoulée d’arrêter le vapotage. Pourtant depuis quelques années, la vape est devenue la méthode privilégiée des fumeurs canadiens pour en finir avec la cigarette. Pour conseiller au mieux les utilisateurs de vape, l’INSPQ a dressé un bilan des différentes méthodes pour renoncer au vapotage.
La politique sanitaire de cette province du Canada est une véritable catastrophe pour les fumeurs. En effet, la vape est maintenant reconnue par le corps médical comme un substitut du tabac efficace et nettement plus sain. Inciter les vapoteurs à renoncer à la vape risque d’accroître le nombre de fumeurs dans le pays. Or, le tabac est un véritable fléau mondial. Chaque année, huit millions de décès dans le monde sont imputés à la cigarette.
Les pistes envisagées par l’INSPQ pour renoncer à la vape
Le rapport de l’INSPQ souligne que très peu d’études sur les stratégies à adopter pour arrêter le vapotage ont été publiées jusqu’à présent. Toutefois, il en ressort que trois actions conjointes peuvent être menées pour aider les vapoteurs dans leur souhait d’arrêter avec la vape :
- faire appel à un professionnel de la santé
- diminuer progressivement la consommation des produits de vapotage
- prescrire de la varénicline. Ce médicament appelé également Champix est utilisée dans le cadre du sevrage tabagique
L’INSPQ met également en avant l’intérêt du programme « This is quitting ». Ce projet élaboré par la Truth Initiative a conduit 300 000 jeunes américains âgés entre 13 et 24 ans à arrêter de vapoter. Le principe est assez simple à mettre en place. Les personnes souhaitant ne plus vapoter envoient un SMS à une plateforme. Différentes informations leur sont alors demandées comme leur âge, leur consommation quotidienne ainsi que l’objectif à atteindre. Suite à cette inscription, des SMS ciblés leur sont régulièrement envoyés pour les aider dans leur démarche.
Dans ce rapport l’INSPQ reconnait toutefois que le taux de renoncement au tabac est plus élevé chez les fumeurs utilisant la cigarette électronique. Aussi, il pourrait être dommageable pour la santé publique du Québec de concentrer les moyens financiers et humains pour convaincre les vapoteurs de renoncer à la vape.
