La procédure de la FTC rejetée : Altria peut garder son capital détenu dans Juul
La multinationale Altria, le fabricant des cigarettes Philip Morris, vient de remporter le procès qui l’opposait à la Federal Trade Commission (FTC). Cette agence américaine indépendante du gouvernement avait en effet lancé une procédure contre Altria en avril 2020 pour atteinte à la concurrence.
Fin 2018, le fabricant des cigarettes Marlboro réussissait à détenir 35% du capital de la start-up. A l’époque, le cigarettier avait anticipé l’engouement des fumeurs pour les dispositifs électroniques de vapotage, surtout que dans le même temps, les ventes de cigarettes commencent sérieusement à fléchir et la tendance n’était pas très favorable à une reprise.
Mais la FTC a considéré que le rapprochement des deux entreprises nuisait aux consommateurs. En effet, selon l’agence chargée du contrôle commercial, Altria et Juul pouvait ainsi s’entendre sur le prix et la qualité des produits, car les deux sociétés autrefois concurrentes devenaient ainsi associées.
L’entrave à la concurrence non prouvée selon le juge
Après un procès qui a duré 3 semaines, le juge a rendu son verdict. Selon lui, aucun fait étayé ne permet de prouver l’existence d’un accord entre Altria et Juul conduisant à des pratiques commerciales anticoncurrentielles. Altria pourra donc conserver son investissement dans la société Juul.
Mais Altria doit regretter d’avoir englouti la coquette somme de 12,8 milliards de dollars dans la société Juul car quelques mois après cet investissement important, la start-up a commencé à avoir des déboires avec la justice américaine. En effet, le pod de Juul était accusé d’inciter les jeunes à vapoter.
Les ennuis se sont ensuite succédé à un rythme effréné et Juul a été dans l’obligation de se retirer des marchés russes, français, espagnols, portugais, allemands et bien d’autres. En 2021, le New York Times avait même prédit la fin de Juul dans les prochains mois.