Les e-liquides aromatisés interdits prochainement en Suède
Depuis l’apparition de l’e-cigarette, la Suède a affiché son approbation envers ce nouveau dispositif, sujet à la controverse. En 2018, l’état nordique autorisait les produits alternatifs pour lutter contre le tabagisme. Or, la Suède est un pays de référence mondiale dans cette lutte. Elle conterait seulement 5% de fumeurs, contre 30% en France ou en Grèce. Malgré son engouement pour les alternatives au tabac chauffé, la Suède pourrait bien faire machine arrière. En effet, la menace des e-liquides aromatisés interdits prochainement pèse actuellement sur le pays. Le règlement autour du Snus, poudre de tabac (ou sans tabac) placée sur la lèvre et approuvée par la Suède, serait également concernée.
Cette interdiction des arômes pour e-liquides pourrait bien décourager certains vapoteurs. Sans leurs saveurs favorites, le risque est grand d’un retour vers le tabagisme pour ces derniers.
E-liquides aromatisés interdits : vers un retour au tabagisme ?
Michael Landl, directeur de World Vapers Alliance alerte les suédois sur cette interdiction des arômes pour e-liquides. Dès le 1er août 2023, la règlementation autour du Snus et de la vapoteuse va se durcir.
La menace d’une interdiction des arômes pour e-liquides n’est pas nouvelle et est évoquée depuis plusieurs années. Le principal argument est que les e-liquides aromatisés seraient attractifs pour les jeunes, pouvant être tentés de s’essayer au vapotage. Des recherches ont donc été menées pour connaître les conséquences d’une telle interdiction, si elle venait à être imposée. Conduites par l’Université de Waterloo, celles-ci concluent à un risque significatif vers un retour au tabagisme pour les anciens fumeurs.
Pour l’heure, l’interdiction des e-liquides aromatisés n’est pas mise en place. Des négociations sont prévues le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2024. On ne peut qu’espérer, en attendant, que ces e-liquides restent sur le marché en Suède. Néanmoins, rester optimiste alors qu’ils ont déjà été interdits dans d’autres états à travers le monde est ambitieux.
Quel avenir pour les fumeurs désireux de se sevrer s’ils sont privés d’alternatives qui ont déjà prouvé leur efficacité ? L’attrait des jeunes pour ces produits s’avère minime, tandis qu’ils aident significativement au sevrage tabagique. Seule la balance bénéfice-risque de ces e-liquides, en faveur de ces derniers, pourrait donc garantir leur maintien sur le marché. Encore faut-il qu’elle soit prise en compte.
