Les banques toujours frileuses sur le financement de la vape
La question du financement de la vape demeure un sujet sensible dans l’Hexagone. Les relations entre les professionnels du secteur et les banques sont réputées pour être difficiles. Il est donc intéressant de se pencher plus précisément sur la situation actuelle pour savoir ce qu’il en est en 2023. Tout d’abord, on s’aperçoit que les organismes bancaires ne communiquent quasiment jamais sur ces questions. Au cours des dernières années, les responsables des grandes banques françaises n’ont pas donné d’interview explicitant leur positionnement par rapport au secteur de la vape. Pourtant, l’e-cigarette est en plein essor et représente un marché de plus en plus porteur.
Pour en savoir plus sur le financement possible pour les fabricants et les grossistes, il est nécessaire de se renseigner directement auprès des concernés. Les professionnels de la vape sont nombreux à reconnaître des difficultés fréquentes auprès des banques. Pour ouvrir un simple compte ou obtenir un prêt bancaire, travailler dans le domaine de la cigarette électronique est un réel frein. La filière ne possède pas une bonne image en France, souvent associée à tort aux produits à base de CBD.
Le financement de la vape, une question encore délicate
Il n’est pas rare que les banques refusent de travailler avec les spécialistes du vapotage sous couvert d’éthique. En réalité, d’autres raisons semblent à l’œuvre ici. L’instabilité de la réglementation peut faire peur, tout comme le fait de froisser de gros comptes ou des clients appartenant à l’industrie du tabac.
Le financement de la vape s’avère si complexe que nombre de sociétés comme Distrivapes ou Cigatec n’ont trouvé en France qu’un véritable interlocuteur : le CIC. Fondé en 1859, le Crédit Industriel et Commercial est un réseau bancaire comptant plus de 20 000 employés en France et au Luxembourg. Il s’agit de la principale banque française à travailler avec des entreprises de cigarette électronique.
Il est bon toutefois de rappeler que les banques n’ont pas le droit de refuser l’ouverture d’un compte à une boutique de vape. En dernier recours, le droit au compte peut être sollicité pour se voir attribuer un compte professionnel sur demande auprès de la Banque de France.
