Duel Martinet-Coy sur le rôle des buralistes dans la vente des puffs
Durant « Punch-line », une émission sur Europe 1, Yves Martinet, président du Comité national contre le Tabagisme (CNCT) est revenu sur l’utilisation des snus et des puffs. Ce pneumologue a vivement critiqué la commercialisation de ces dernières en France. Il a ainsi accusé les buralistes de faciliter l’accès de ces produits aux plus jeunes. Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes de France a répondu à ces allégations. Interrogé par Laurence Ferrari, Yves Martinet a rappelé que le snus était un produit nicotiné très populaire en Suède. Son origine remonte à l’époque de Christophe Colomb mais sa commercialisation est interdite en France. La raison est simple : le snus est dangereux pour la santé en raison de l’accoutumance liée à la nicotine. De plus, son utilisation augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires sans compter les problèmes dentaires.
Selon Martinet, le puff pose un problème sanitaire en France plus important que le snus. Tout d’abord, cette cigarette électronique jetable est autorisée à la vente aux personnes âgées d’au moins 18 ans. Mais actuellement, les Français peuvent acheter les snus dans de nombreux magasins sans aucun véritable contrôle sur leur âge. Aussi, des jeunes entraînés par des influenceurs succombent chaque jour à la mode du puff. Yves Martinet pense qu’offrir un monopole de la vente des puffs aux buralistes n’améliorerait pas la situation. En effet, ce tabacologue est convaincu que les bureaux de tabac ne respectent pas la loi interdisant la vente de puffs et de cigarettes aux mineurs.
Les buralistes, des professionnels sérieux selon Philippe Coy
Le président de la Confédération des buralistes de France a réagi à cette interview. Il a rappelé que les 23 500 buralistes présents dans l’hexagone se soumettent à l’ensemble des règles édictées par le gouvernement français. Selon Philippe Coy, il n’y a eu aucune enquête officielle (autre que celle du CNCT) pour quantifier le nombre de buralistes qui vendent du tabac aux mineurs et le chiffre de 90% de bureaux de tabac fraudeurs avancé par Yves Martinet est, d’après lui, complètement erroné.
Il a d’ailleurs ajouté que sa confédération a créé un programme d’accompagnement pour les gérants de bureaux de tabac. Connu sous le nom de BOB (Buraliste Officiellement Bienveillant), ce programme a pour objectif d’aider les fumeurs souhaitant en finir avec la cigarette.
Le seul point de convergence entre Yves Martinet et Philippe Coy a porté sur l’effet néfaste des réseaux sociaux qui incitent les jeunes à se procurer des puffs.
