Le CNCT veut l’interdiction des arômes des e-liquides
Le Comité national contre le tabagisme réclame l’interdiction des arômes des e-liquides à l’exception des saveurs « tabac ». Le 13 février dernier, un document, fruit d’une enquête de 2 ans vient d’être publié pour appuyer leur demande. Pour réaliser cette étude, différents types de produits de vapotage ont été passés au crible : les produits de tabac chauffé comme l’IQOS (PMI), les puffs ainsi que les e-cigarettes électroniques comme VEEV (PMI), VUSE (BAT) ou encore Blu de Imperial Brands.
Dans un premier temps, le CNCT s’est intéressé aux différents points de vente à savoir les bureaux de tabac et les boutiques spécialisées dans la vape. Il s’est avéré que seulement 5 % des lieux de vente visités respectaient la législation concernant la publicité pour les produits de la vape. La presse spécialisée a également été décortiquée. Sur un total de 1 154 publicités, 57 % faisaient la promotion des produits du tabac et du vapotage. D’après les données recueillies, la publicité serait financée majoritairement par Big Tobacco avec 6,5 millions d’euros dépensés sur deux ans.
L’association française anti-tabac a également interrogé les vendeurs qui jouent un rôle essentiel pour guider les consommateurs dans leur choix de produits. Il s’est avéré que les buralistes avaient une préférence pour les pods, les puffs et les produits de tabac chauffé. Les vendeurs des vapeshop conseillaient plutôt à leurs clients les e-cigarettes.
Le CNCT devient le fer de lance de l’action anti-vape
Cette enquête a amené le CNCT à émettre trois suggestions. La vente des produits de vape devrait être mieux encadrée et la réglementation sur les nouveaux produits contenant de la nicotine devrait être modifiée pour un meilleur contrôle.
L’autre aspect porte sur les arômes des e-liquides qui devraient être interdits à la vente. Dans son communiqué, le CNCT a considéré que la multiplicité des arômes proposée aux consommateurs incitait les plus jeunes à vaper. Le Professeur Yves Martinet, président du CNCT a même affirmé que « Sans interdiction rapide des arômes, la situation risque de devenir incontrôlable ».
L’association française anti-tabac reconnue d’utilité publique affiche de plus en plus son aversion envers les alternatives plus saines du tabac. Récemment, le CNCT a fait condamner Canal+ pour avoir fait de la publicité pour des produits de la vape.