La FDA tarde à appliquer la loi américaine sur la vape
La Food and Drug Administration (FDA) serait une bien mauvaise élève lorsqu’il s’agit d’appliquer certaines mesures sanitaires. Des sénateurs sont d’ailleurs montés au créneau, lui sommant d’appliquer la loi du 8 août 2016 concernant le vapotage.
Cette loi, en attente d’application, vise à contrôler certains produits du vapotage, notamment les e-liquides. En effet, leurs saveurs acidulées et gourmandes sont jugées souvent trop attractives selon les autorités de lutte anti-tabac. Celles-ci craignent ainsi qu’elles encouragent les mineurs vers le vapotage, voire vers le tabagisme.
N’en déplaise aux sénateurs américains, les vapoteurs peuvent vapoter en toute quiétude leurs produits préférés. Pour l’heure, la FDA n’examine pas les nouveaux produits mis sur le marché, rendus disponibles à la vente.
Une lettre ouverte pleines d’interrogations
Pour interpeller la FDA sur son rôle dans l’application des lois, les sénateurs américains l’interrogent. Ils sont ainsi 14 démocrates à avoir rédigé collégialement une lettre ouverte à l’organisme américain. Ces sénateurs s’inquiètent de l’ignorance de la FDA autour des nouveaux produits de vapotage commercialisés.
Parmi les produits cités par ces sénateurs, Juul est en ligne de mire. Ce dispositif de vapotage, prisé par les adolescents, est souvent perçu comme une voie d’entrée vers le tabagisme. Or, certaines de ses saveurs ont été développées après la rédaction de la loi du 8 août 2016.
Que les vapoteurs se rassurent, les contrôles prévus dans cette loi sont donc loin d’être mis en application. Si son application rassurerait les opposants au vapotage, elle signerait aussi la fin de la liberté de vapoter. Or, rappelons que ce dispositif est à 95 % moins nocif que la cigarette électronique.
Pour l’heure, la FDA n’a pas encore émis de réponse à cette lettre accusatrice. Et les attentes sont nombreuses, d’autant qu’elle définira l’avenir du vapotage. Si la FDA tarde tant, c’est peut-être qu’elle a pris conscience du bienfait de la vape. En effet, l’essor du vapotage ne semble pas anodin face à la baisse actuelle du tabagisme. Il serait donc risqué de détourner les adeptes du vapotage, au profit de la cigarette traditionnelle.